L'affiche OB-CA de dimanche suggère un air de «revival» pour le coach des Cigognes. Maher Zdiri a porté le maillot «rouge et blanc» durant au moins trois saisons, entre 1996 et 1999 avant de revenir au bercail béjaois. «De mon passage au Parc A, je garde les plus beaux souvenirs avec plein de sacres, se souvient-il. A vrai dire, j'ai été très vite adopté par tout le monde. Dirigeants, techniciens, supporters, tous m'ont facilité cette intégration. Après l'OB, le club de Bab Jedid est mon club préféré. Je ne serais pas très original en disant que la qualité des joueurs a sensiblement baissé. En ce temps-là, les frères Rouissi et Sellimi, Jamel Limam, Zoubeïr Beya, Skander Souayah... faisaient fureur. la nostalgie ne me fait pas perdre l'essentiel : je suis Béjaois, je travaille à la tête de l'OB. Ce n'est, pour moi, que le début du parcours d'entraîneur en chef, et, à ce titre, je dois mettre le maximum d'atouts de mon côté», analyse Zdiri. En balayant d'un trait trois décennies de foot, le coach nordiste en arrive à conclure que toute comparaison entre générations reste aléatoire. Un peu à l'image de la forme affichée en ce début d'automne par sa paire d'attaquants Mohamed Selliti et Nabil Missaoui, elle aussi incertaine. «Le premier est physiquement loin du compte et ne peut figurer dans le groupe pour le match de dimanche. Par contre, l'ancien Marsois partira sur le banc. A priori, je reprendrai la ligne offensive titularisée dimanche dernier à Kairouan, et même la totalité du onze battu dans la capitale aghlabide (2-0). Le score est trompeur, on méritait au moins le nul, la JSK l'a échappé belle. Il ne faut pas perdre de vue non plus qu'en plus des joueurs qui n'ont pas disputé un seul match officiel depuis presque cinq mois, d'autres disputaient pour la première fois 90 minutes avec les séniors. L'équipe a été constituée en un temps-record. Au début de la préparation, c'était proprement le néant», souligne le jeune technicien. Se repositionner sur le mercato d'hiver Mercredi après-midi, Zdiri a dû visionner la sortie de son prochain adversaire à El Menzah. «Le CA a beaucoup changé, il confirme ses ambitions, mais dans un match de football, on ne peut rien prévoir. Nous allons jouer notre chance à fond, même si nous sommes encore loin d'être à cent pour cent. Nous n'avons pas encore 90 minutes dans les jambes. De plus, nous devons attendre le prochain mercato, en hiver, pour compléter l'équipe. Bien entendu, selon les moyens de l‘Olympique. J'espère pouvoir prendre deux défenseurs dans l'axe et un latéral gauche», observe Maher Zdiri. L'OB ne peut dans l'immédiat compter que sur deux étrangers: Cédric et Daoud, l'attaquant d'origine guadeloupéenne. En attendant que revienne Frank Issamba, parti en France inscrire ses deux enfants à l'école et fêter son mariage (il vivait en concubinage). Le bureau béjaois lui a accordé l'argent pour la circonstance, mais l'attaquant venu de Béni Khalled réclame encore davantage, à partir de la France. Le bureau de Jalel Gharbi a-t-il les moyens de lui servir des frais supplémentaires?