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Réactions de figures de l'opposition : Indignations Conférence de Presse de l'Initiative pour la recherche de la vérité autour des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi (Irva)
Plusieurs figures de l'opposition ont assisté à la conférence de presse donnée par Taïeb Laâguili et Nizar Snoussi, membres de l'Irva. Nous avons recueilli leurs impressions et réactions. Témoignages. Taïeb Baccouche (secrétaire général de Nida Tounès) : «Evaluer la situation avant de prendre position» «Ce que je viens d'entendre est alarmant, car il s'agit de graves accusations qui touchent des personnes haut placées dans les structures sécuritaires et politiques. Ces personnes portent la responsabilité de leurs actes. Après de telles révélations, nous allons nous réunir au sein de notre parti, avec l'UPT (Union pour la Tunisie) et avec le Front du salut national (FSN) afin d'évaluer la situation à la lumière de ces révélations et prendre une position commune dans l'intérêt national». Hamma Hammami (porte-parole du Front populaire) : «Un crime d'Etat» «Toutes ces révélations montrent que nous sommes face à un crime d'Etat concernant les deux assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Le gouvernement doit être interrogé et rendre des comptes au peuple. Plus, il doit partir pour laisser la place à un nouveau gouvernement de salut national. Nous allons discuter et évaluer dans le cadre du Front populaire et du Front du salut national toutes les révélations et données fournies dans cette conférence de presse. On va y réfléchir calmement et réagir en conséquence». Basma Khalfaoui, épouse du martyr Chokri Belaïd : «Ce gouvernement doit partir» «On en a ras-le-bol, le gouvernement Ali Laârayedh doit partir immédiatement. La classe politique doit jouer son rôle et assumer ses responsabilités et ne point dialoguer avec un tel gouvernement dont certains membres ont des liens étroits avec des parties terroristes. La situation politique est très grave et ce gouvernement doit être «dégagé» par des actions pacifiques». Bochra Belhaj Hmida (membre du bureau exécutif de Nida Tounès) : «Pas de dialogue avant le départ de ce gouvernement» «La conférence de presse de l'Irva (Initiative pour la recherche de la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaïd) vient nous conforter dans l'idée qu'aucun dialogue n'est possible avant le départ de ce gouvernement qui est pour le moins incompétent, voire complice des assassinats politiques et du terrorisme que connaît le pays. Sous un tel gouvernement, je ne peux pas me sentir en sécurité, laquelle devient vraiment aléatoire». Mongi Rahoui (dirigeant au sein du Front populaire) : «Maintenant, le scénario égyptien est plus que probable» «Les données et documents révélés au cours de cette conférence de presse démontrent par, a plus b, la complicité du parti Ennahdha avec des réseaux terroristes. Donc, appeler à dissoudre le mouvement Ennahdha ne serait pas surprenant. Il existe un lien étroit entre le terrorisme et la contrebande. A la lumière de toutes ces révélations, je pense que le scénario égyptien devient plus probable que la méthode pacifique façon tunisienne. C'est le peuple tunisien qui se chargera d'appliquer spontanément le scénario égyptien». Issam Chebbi (député d'Al Joumhouri retiré de l'ANC) : «Le dialogue national, la voie de la sagesse» «Toutes ces révélations nous ont confortés dans nos craintes et doutes : les lacunes et dysfonctionnements sécuritaires sont évidents et la responsabilité de l'institution sécuritaire dans les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi sont claires. Il y a donc bel et bien un échec sécuritaire. Le gouvernement savait, il était au parfum des assassinats politiques qui se tramaient et il doit impérativement partir. Voilà qui vient consolider notre position concernant le dialogue national dont l'un des points est la démission de ce gouvernement pour sauver ce qui reste des meubles et remettre le pays sur les rails. Pour cela, seule une pression populaire pacifique, malgré la gravité des révélations, est à même de réussir. Ali Laârayedh doit annoncer la démission de son gouvernement une semaine après le démarrage du dialogue afin que l'on puisse, enfin, voir le bout du tunnel avec la formation d'un nouveau gouvernement et la recherche de solutions à la crise politique. Le dialogue demeure, malgré tout, le seul moyen de s'en sortir et la voie de la sagesse». Mahmoud Baroudi (député de l'Aliance démocratique retiré de l'ANC) : «Le gouvernement et Ennahdha doivent dire toute la vérité au peuple» «Je suis vraiment stupéfait après avoir entendu toutes les révélations. Je considère que la situation est très grave et entamer un dialogue national dans une ambiance où la suspicion règne ne sera ni probant, ni fructueux. Il faut que le gouvernement dise toute la vérité au peuple, concernant, entre autres, toutes les révélations. Mais il n'y a pas que le gouvernement, il y a aussi Ennahdha qui devrait s'exprimer et prouver qu'il n'est pas impliqué afin d'entamer le processus du dialogue national dans une atmosphère de sérénité et de confiance. Je pense que la créativité des Tunisiens nous fera éviter la violence et un scénario à l'égyptienne. C'est pourquoi la pression du peuple et celle de la rue sont importantes».