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Tunisie Le gouvernement Laârayedh doit lâcher les commandes…
Publié dans Business News le 02 - 10 - 2013

Enfin et pour la première fois, quelqu'un a osé faire des révélations étayées par des preuves et des documents concrets. Et cette fois-ci, il s'agit d'un des sujets les plus brûlants de l'heure, à savoir, les assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi et du phénomène du terrorisme en général.
Cette fois-ci, il ne s'agit pas de simples paroles ou d'accusations en l'air, mais de faits réels exposés par Taïeb Laâguili, président de l'Initiative pour la Recherche de la Vérité sur l'Assassinat de Chokri Belaïd (IRVA), sous forme de correspondances, photos, et vidéos des personnes impliquées dans ces crimes politiques et, surtout, leurs relations avec des membres, à la fois, d'Ennahdha et du gouvernement.
Les preuves présentées par M Laâguili sont tellement accablantes que, d'un côté, le mouvement Ennahdha semble vouloir prendre son temps et reporter sa prise de position après la réunion de son bureau des affaires juridiques et, de l'autre, le ministère de l'Intérieur a concentré sa réaction à un seul document tout en lançant une accusation gratuite quant à une présumée falsification des documents présentés par le président de l'IRVA.
Pour sa part, l'opposition a eu des réactions virulentes. Ainsi, le secrétaire général de Nidaa Tounes, Taïeb Baccouche, a qualifié les révélations d'"extrêmement graves" et "nécessitant une prise de position commune de la part des parties composant le Front de salut national qui va tenir une importante réunion, demain jeudi 3 octobre".
Mongi Rahoui, du Front populaire, est allé jusqu'à dire que « le scénario égyptien s'impose, désormais, en Tunisie ». Autrement dit, il appelle, indirectement, l'armée à intervenir. En bref et en plus clair, il y a une sorte de consensus chez l'opposition que le gouvernement est appelé, voire plus que jamais contraint, à partir, après tant de preuves sans ambigüité.
Basma Khalfaoui a eu un seul commentaire appelant à la démission du gouvernement et M'barka Brahmi a tenu à préciser qu'elle n'avait pas attendu cette conférence de presse pour « désigner du doigt Ennahdha comme étant l'instigateur de l'assassinat de son mari ».
Pour revenir à la conférence de presse de Taïeb Laâguili, il est bon de préciser qu'il a mis l'accent sur la filière libyenne par laquelle passaient tous les mouvements des présumés terroristes d'Ansar Al Chariâa aussi bien des personnes que des armes.
Et c'est dans ce cadre que le nom de Abdelhakim Belhaj a été souvent cité au vu de ses nombreuses visites en Tunisie dont au moins une a eu lieu d'une manière clandestine, selon un document officiel des services de sécurité du ministère de l'Intérieur.
Or, que fait ce chef militaire libyen sortant tout droit de Guantanamo, en Tunisie ? De quoi parle t-il, lors de ces rencontres avec de hauts dirigeants d'Ennahdha, dont Rached Ghannouchi, Houcine Jaziri, Samir Dilou et bien d'autres ? Samir Dilou a beau démentir catégoriquement, mais les photos authentifiées sont là pour le confondre.
A quel titre, Hamadi Jebali rend-il visite au même Abdelhakim Belhaj, hospitalisé pour soins dans une clinique privée à Tunis ?
Et comment expliquer que les unités, qui étaient sur le point d'arrêter le dangereux terroriste, Marouen Haj Salah, se sont vues intimer l'ordre de laisser tomber sous prétexte que les membres d'une autre brigade vont se charger de la situation ?
Comment un criminel aussi dangereux ne se soit pas vu interdit de voyage, ce qui lui a permis de quitter, allègrement, le pays deux jours après ?
Autant de points d'interrogations et de zones d'ombre sont à élucider concernant les véritables relations entre le parti islamiste et la filière libyenne. Surtout si l'on sait que ces rencontres sont minutieusement préparées par un certain Mosbah El B'chiri, haut responsable régional d'Ennahdha à Ben Guerdane, mais qui "rayonne sur un vaste champ du Sud du pays".
Surtout si l'on sait que le gros du trafic d'armes provient de la Libye où le matériel militaire de tous genres et de tous calibres se vend et s'achète au vu et au su de tous et en toute liberté. D'ailleurs, les plus importantes caches d'armes, dont notamment celles découvertes à Médenine et à El M'nihla, provenaient de Libye.
Surtout si l'on sait que l'essentiel de « l'exportation » des jihadistes en Syrie, hommes et femmes, passait et passe par la Libye avant de transiter par la Turquie ou la Jordanie.
Surtout si l'on sait que ce pays voisin, encore livré à lui-même et aux multiples factions armées, dispose de nombreux camps d'entraînement sur le maniement des armes et des explosifs ainsi que sur les combats, notamment de type guérilla.
On sait, également, d'après les mêmes documents présentés par M. Laâguili, que les responsables sécuritaires, ayant éventuellement un rôle lugubre dans la saga des présumés auteurs et complices dans lesdits assassinats politiques et autres trafics d'armes et planifications d'attentats, se sont vu octroyer des promotions substantielles…
On sait que ceux, soupçonnés d'avoir fait fuiter les documents en question, ont été carrément punis, soit par des dégradations soit par une mise forcée à la retraite…
Bien entendu, certains diront qu'il ne faut pas porter de jugements hâtifs et laisser la justice faire son travail, entreprendre ses enquêtes et inculper ceux qu'elle jugera coupables ! Mais il s'agit là de faits palpables et facilement vérifiables touchant à la sécurité des citoyens et du pays, d'où l'impératif d'agir avec célérité et efficacité.
Il est évident, et comme à leur habitude, les dirigeants d'Ennahdha vont tout démentir en bloc et menacer de recourir à la justice, seule habilitée à trancher tout litige… Ces gens, qui « craignent Dieu », vont tout nier sans preuves et même en recourant au mensonge !
Mais aujourd'hui, le vase a débordé avec les révélations fracassantes de M. Laâguili. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités. Ou bien il a fait preuve de négligence et de défaillance professionnelles, auquel cas, il assume. Ou bien alors, il est complice, et cela le rend doublement responsable. Et dans un cas comme dans l'autre, le cabinet Laârayedh ne peut plus rester aux commandes d'un pays où les citoyens n'ont plus aucune confiance en lui.
C'est dire que l'heure est à la prise de décisions tranchantes à la hauteur de la gravité des événements !


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