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Le diabète intensifie ses attaques
Santé
Publié dans Le Temps le 06 - 12 - 2008


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Et pourtant la culture culinaire méditerranéenne est saine
Un taux de sucre trop élevé dans le sang, c'est le signe du diabète. Cette maladie peut entraîner de graves complications à long terme d'où cette mise en garde de plusieurs spécialistes maghrébins qui se sont réunis au premier stand Alone maghrébin de diabétologie organisé à l'occasion de la Journée mondiale du diabète.
Cette rencontre a été marquée par des interventions d'éminents diabétologues maghrébins et européens qui ont parlé et traité des dernières avancées en matière de contrôle du diabète.
Cette journée a été une belle opportunité pour les spécialistes de débattre des risques de complications de la maladie, en particulier cardiovasculaires, ainsi que de son poids économique engendré dans les pays du maghreb. Lors de la conférence de presse organisée à l'issue de ce stand, les professeurs Borni Zidi (Tunisie) et Jonathan Levy (Royaume Uni) ont montré les dangers de cette maladie qui touche à un grand pourcentage de Maghrébins et qui est la première cause de mortalité au monde.
Les deux éminents professeurs ont mis l'accent sur la nécessité de la prévention contre le diabète surtout auprès des enfants et des personnes âgées en soulignant que le seul moyen de prévention est la bonne alimentation et de suivre une bonne hygiène de vie et d'éviter les mauvaises habitudes culinaires comme les fritures et les aliments riches en matières grasses.
Pr. Jonathan Levy a insisté, à cet effet, sur l'importance de la culture culinaire méditerranéenne qui se base sur les légumes et les fruits et l'alimentation équilibrée.

Diabète II : une cause inconnue
Il existe deux types de diabète : le diabète de type I, également nommé diabète insulino-dépendant ou diabète juvénile, et le diabète de type II, également nommé diabète gras ou diabète non insulino-dépendant. Maladie métabolique auto-immune, le diabète de type I, se révèle principalement pendant l'enfance et ne représente, fort heureusement (il est plus compliqué à soigner), que 5 à 10 % des cas de diabètes. Il se caractérise par une absence totale d'insuline. Le diabète de type II est le plus courant (90 % des cas). Il se caractérise par une diminution croissante du taux de la fabrication d'insuline et apparaît plus tard, généralement vers la quarantaine, touchant dans la plupart des cas des personnes ayant un antécédent familial de diabète ou qui souffrent d'obésité. Dans ce type de diabète, l'insuline produite par le pancréas est insuffisante ou si elle est suffisante, l'organisme est incapable de s'en servir pour métaboliser le sucre. Le diabète non insulinodépendant se développe lentement. Le diabète de type II relève d'une cause inconnue. « Il peut-être causé par des facteurs génétiques (héréditaires) explique Dr Mansour Brouri " Il semble également lié ou en tout cas fortement influencé par une mauvaise hygiène de vie notamment l'obésité ou le surpoids, une mauvaise alimentation (nourriture trop grasse ou trop sucrée, trop de sodas,...) ou encore par le manque d'activité physique (sédentarité). Les cellules développent une résistance à l'insuline suite à l'excès de graisse abdominale et le pancréas connaît des troubles de la sécrétion d'insuline, provoquant là aussi une hyperglycémie.
L'incidence du surpoids et de l'obésité est en augmentation croissante dans le monde, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Cette pandémie touche de plein fouet les pays du
Maghreb avec pour corollaire une augmentation du diabète de type II, puisqu'il a été démontré une corrélation positive entre obésité androïde (excès de tissu adipeux dans la cavité abdominale en périviscéral) et complications métaboliques et vasculaires.»

10% de la population touchée
Le diabète de type 2 pose un problème majeur de santé publique, sa prévalence augmentant parallèlement au vieillissement, à l'urbanisation, à la sédentarisation et au développement de l'obésité. On estime le nombre de diabétiques, à 30 millions en Europe, 15 millions aux Etats-Unis et 170 millions dans le monde entier. Les pays émergents ont la prévalence la plus élevée (20 à 30%), un chiffre alarmant dû aux prédispositions génétiques mais aussi aux modifications rapides du mode de vie. La tendance observée en Algérie, au Maroc et en Tunisie, permet de relever l'augmentation dans les vingt dernières années de la prévalence du diabète de type 2 chez les femmes, les sujets âgés et surtout les résidents des grandes villes (sédentarité) La prévalence du diabète de type II se situe actuellement autour de 10%, que ce soit au Maroc, en Algérie ou en Tunisie. Sa charge financière représente actuellement environ 15% du
budget annuel des soins de santé. Cette épidémie de diabète occasionnera, si rien n'est entrepris pour la contenir :une explosion de complications dégénératives, sources de morbidité, de handicaps et de mortalité prématurée et un coût économique énorme avec de lourdes répercussions sur le développement de nos systèmes de santé.
Le défi sera de mettre en place des stratégies capables d'endiguer cette marée montante, stratégies que nous pourrions concevoir et rêver de mettre en place ensemble.
En plus, il est utile de revenir aux vertus culinaires de la Méditerranée.
Pour les personnes de 20 à 59 ans : 8.1% pour les femmes et 6.6 % pour les hommes. En milieu rural, 4.9 % pour les femmes et 4.8 % pour les hommes Une enquête a été entreprise par l'Institut National de la Santé Publique auprès de 2400 familles représentatives de l'ensemble de la population recensée en 1994 et faite à domicile par des médecins enquêteurs formés spécialement. Elle révèle que 7253 sujets de 20 ans et plus (51 % de femmes) ont été étudiés. La prévalence du diabète déclarée est de 4,4 % (5,0 chez la femme et 3,7 % chez l'homme) ; ce chiffre doit être multiplié par deux pour tenir compte des diabètes méconnus. Après ajustement sur l'âge et le sexe, les zones urbaines ont une prévalence plus importante que les zones rurales (5,4 % vs 2,7 %). La prévalence augmente avec l'âge (11,9 % pour 60 ans et plus) et l'indice de masse corporelle (BMI) (9,1 % si supérieur ou égal à 30), ce qui est bien classique, et diminue avec l'augmentation du niveau scolaire atteint. Les symptômes du diabète de type II sont rarement détectables sans effectuer une analyse sanguine (mesure de la glycémie) d'où l'importance d'effectuer régulièrement un contrôle médical. Une recommandation qui s'adresse notamment aux personnes en surpoids, en raison du risque plus élevé qu'elles encourent de développer un diabète de type II.
La mesure de la glycémie, un test sanguin rapide et simple à réaliser, consiste en une petite piqûre dans le doigt. Dans certains cas, des signes ou symptômes de diabète de type II peuvent être visibles tels que : Une soif importante, des envies d'uriner fréquentes,une diminution de la vue (stade apparemment avancé du diabète) Ces signes du diabète doivent pousser à consulter rapidement un médecin, car les conséquences d'une absence de traitement après 10-15 ans peuvent être très graves comme une macroangiopathie (atteinte des veines ou artères) avec des complications au niveau cardiaque comme de l'infarctus du myocarde, mais également des gangrènes ou des problèmes oculaires.

Le traitement du diabète
Le diabète nécessite un suivi médical précis et régulier. Le mot d'ordre dans la prise en charge du patient diabétique est aujourd'hui univoque. Le seul moyen d'enrayer le plus efficacement possible le processus du risque chez le diabétique est de s'attaquer au plus tôt, très vite et fort au traitement de l'hyperglycémie sans oublier bien sûr de lutter spécifiquement contre les autres facteurs de risque. Pour ce faire, le praticien dispose de moyens classiques, tels les biguanides et les sulfamides, qui continuent à occuper une place de choix dans l'arsenal thérapeutique et d'autres tous nouveaux qui cherchent à se frayer un chemin parmi les grands! L'insulinothérapie pour sa part est confirmée dans son statut de dernier recours quand l'échec d'équilibre est de mise. Selon les recommandations internationales, en particulier celles de l'Afssaps et de l'International Diabetes Federation (IDF), les étapes thérapeutiques sont les suivantes : en première étape, des mesures hygiéno-diététique consistent à réduire les graisses alimentaires, les sucres raffinés et l'alcool, avec intervention d'un diététicien et éducation si nécessaire. Une activité physique de 3 h par semaine au moins est également recommandée. La deuxième étape consiste à associer aux mesures hygiéno-diététique une monothérapie initiale. La Metformine est prescrite en première intention. Il est important aujourd'hui de prescrire le Glucophage en 1ère intention pour les diabétiques type 2 car les recommandations sont bien établies et le choix de la molécule est bien défini.
Dr Hédia Slimane Houissa a démontré l'intérêt de l'utilisation de la Metformine dans le traitement du diabète de type 2, au-delà de son effet sur l'équilibre glycémique. « L'importance du contrôle glycémique pour réduire le risque cardio-vasculaire a été bien démontrée par les résultats de l'UKPDS. Cependant, la question se pose de savoir si parmi les différents types de traitements utilisés pour le contrôle glycémique, certains ont une supériorité pour atteindre les deux objectifs à la fois. Dans ce cadre, la Metformine semble la molécule la plus intéressante. Différentes études ont montré une réduction de la morbi-mortalité cardio-vasculaire et même de la mortalité toute cause confondue par la prise de la Metformine comparée aux autres traitements antidiabétiques malgré un contrôle glycémique similaire. »


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