En préambule du championnat de Tunisie du Marathon qui aura lieu à l'occasion du Marathon international Comar, les concepteurs de cet important événement sportif organiseront, comme d'habitude, ce matin, dans un grand hôtel de la capitale, un débat portant sur le thème : «Situation et perspectives de l'athlétisme tunisien». Il est superflu de relever l'acuité de la situation que traverse ce sport olympique dans notre pays. Indépendamment du fait que cette situation prévaut depuis des années et des années, faute d'encadrement sérieux et de programmation scientifiquement établie et qui, à une certaine époque, avait donné des résultats, nous sommes forcés de considérer le flou artistique qui entoure ce problème à même d'être à l'origine de bien des déconfitures. Ce n'est pas, de toutes les façons, la première fois que ce débat a lieu. Il y en a eu d'autres, mais faute de décision politique, le sort de ces sports de base, (l'athlétisme n'est pas le seul à naviguer à vue), restera entre les mains de ceux qui continuent à croire que leur présence au sein de ces fédérations est une bénédiction divine, l'avenir restera incertain. Encore une fois, on se séparera sur de bonnes intentions formulées au conditionnel. Les promesses ne feront pas défaut, mais il est difficile, au vu des regrettables péripéties qui ont secoué l'athlétisme ces derniers mois, de croire que tout a été résolu. Tant au point de vue structurel qu'à celui de l'encadrement administratif les choses ont tellement évolué dans le mauvais sens. Les nombreuses compétences techniques formées à bonne école sont pourtant encore là et ne demandent qu'à s'atteler au travail derrière un bon animateur. Les jeunes ne manquent pas et l'engouement que l'on relève dans les manifestations, essentiellement populaires organisée ici ou là, prouvent si besoin est, que la course à pied a des fans dont les talents sont à découvrir. Etant donné que les informations les plus contradictoires fusent de part et d'autre, nous aimerions connaître la vérité pour que chacun endosse pleinement sa responsabilité. Mais peut-on espérer la relance et la renaissance, alors que le département de tutelle, lui aussi englué dans des problèmes dont il aurait pu se passer ? Il aurait été pourtant bien placé pour nous donner la vérité. La FTA qui peine à se relever aura, elle, besoin de tout son courage pour reprendre sa course au sein du peloton des acteurs influents de cette discipline si malmenée et surtout à l'orgueil écorché à vif. Mais en fin de compte, n'est- il pas plus logique de considérer que la situation de l'athlétisme tunisien n'est qu'un reflet, entre autres, de celle que vit tout le sport tunisien ? Bon débat !