Cette année, comme chaque troisième dimanche du mois d'octobre, la tradition se perpétue L'idée a germé dans les locaux de la Comar, il y a voilà 28 ans. Moncef Felli, alors employé dans ladite compagnie d'assurance, a eu l'idée de doter la ville de Tunis de son propre marathon, à l'image de ce qui se fait dans la grandes métropoles. Rachid Ben Jemia, le PDG de la Comar, a évoqué hier quelques souvenirs : «Lorsque notre ami Moncef Felli a proposé l'idée du marathon à la direction de la compagnie, on lui a demandé combien cela allait nous coûter. Je me souviens que les frais d'organisation de la première édition du marathon tournaient autour des cinq mille dinars. Cette année, nous sommes passés à plus de 100 mille dinars. Aujourd'hui, le marathon fait désormais partie de la personnalité de notre compagnie. Du temps de l'ancien régime, on ne nous permettait pas d'établir des circuits dans le centre-ville, comme c'est la règle. Car par essence, un marathon permet aux coureurs de découvrir la ville où il est implanté à travers son parcours. On nous obligeait de courir sur la route Tunis-La Goulette, ce qui rend l'épreuve monotone.», note l'organisateur du Marathon de la ville de Tunis. Plus d'un millier d'inscrits La Révolution du 14 janvier a permis au Marathon de Tunis de s'y introduire. Le parcours a intégré les avenues de Mohamed V et Kheireddine Pacha. C'est déjà un début, d'autant que le gouverneur de Tunis n'osera plus, après le 14 janvier, demander la veille aux organisateurs du Marathon de l'annuler sous prétexte que Monsieur le Président peut avoir l'envie de passer par le centre-ville et la présence des coureurs pourrait constituer un danger pour la sécurité de «Son Excellence». Ceci dit, ils sont déjà 212 participants à avoir confirmé leur inscription aux trois courses : le marathon (42, 195 km), le semi-marathon 21, 1 km et la course pour tous. Sur internet, ils sont 1.017 coureurs à avoir fait une préinscription. Un record pour la première semaine d'inscription qui enregistrait habituellement une cinquantaine de demandes au maximum. C'est dire que les passionnés de la course perpétuent d'eux-mêmes la tradition du marathon. Que demande le peuple?