«Conformément à la feuille de route, la démission du gouvernement devra survenir trois semaines après le 23 octobre », déclare Houcine Abbassi Réunis hier jusqu'en début de soirée, les partis de la majorité et de l'opposition ont convenu que le 23 octobre sera la date du démarrage officiel du dialogue. En présence de Béji Caïd Essebsi, président de Nida Tounès, Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, qui a, semble-t-il, fait la dernière concession libératrice, les représentants des formations de l'opposition avaient demandé qu'à l'issue de la rencontre, une date soit fixée « pour envoyer des messages rassurants aux Tunisiens». «Conformément à la feuille de route, la démission du gouvernement devra survenir trois semaines après le 23 octobre. Le processus constituant et le processus gouvernemental iront de pair, tous les partis politiques représentés au Dialogue national s'y sont engagés», a déclaré Houcine Abbassi, secrétaire général de l'Ugtt qui présidait la réunion. Lié à la date du début du dialogue, l'amendement de la loi portant création de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) était le point de discorde entre les différents protagonistes. Selon le secrétaire général de l'Ugtt, «une entente a été finalement trouvée, pour à la fois, appliquer l'arrêt du Tribunal administratif et éviter que des recours supplémentaires viennent entraver la création de l'Isie». Houcine Abbassi rappelle par ailleurs que d'autres défis de taille sont à relever, à savoir « déterminer une date pour les élections, finaliser la Constitution et voter une loi électorale». «Le projet a été déposé au bureau de l'ANC, sauf que la commission de législation ne s'en est pas saisie jusqu'à maintenant, la présidente a même envoyé des SMS aux membres de la commission en guise de convocation pour débattre d'un tout autre projet», expliquait Hichem Hosni, président du Parti populaire progressiste, une heure avant la fin de la réunion. «Je vais appeler Kalthoum pour lui demander de convoquer les membres de la commission afin de statuer dès lundi sur le projet d'amendement relatif à l'Isie», aurait déclaré Rached Ghannouchi lors de la réunion pour rassurer les «négociateurs» présents.