«Je peux apporter mon expertise dans certains domaines, mais je préfère que soit nommé un autre chef du gouvernement », aurait-il déclaré. Le Quartet s'est chargé hier de contacter les cinq «survivants» de la liste des huit, pour les interroger sur leur disposition à assurer l'intérim en tant que chef du prochain gouvernement. Ils se sont également informés sur leurs éventuels projets, en cas de nomination. Mansour Moalla, ex-ministre sous Bourguiba et dont le nom a été proposé pour la présidence du gouvernement, semble avoir décliné définitivement le poste de La Kasbah, tout en remerciant les parrains du Dialogue national d'avoir pensé à lui. «Je peux apporter mon expertise dans certains domaines, mais je préfère que soit nommé un autre chef du gouvernement» ; ce sont les propos rapportés par un représentant du Front du salut national. Il ne reste donc plus que quatre candidats en course pour un poste qui séduit peu. Il s'agit de Mustapha Kamel Nabli, Jalloul Ayed, Mohamed Ennaceur et Ahmed Mestiri. Selon Issam Chebbi, membre du bureau politique d'Al Jomhouri, la question de l'âge a été tranchée : «Il n'est pas un critère éliminatoire». Il rappelle qu'un débat semblable avait déjà eu lieu lors de la rédaction de la Constitution et que la discrimination sur la base de l'âge avait été bannie. Par ailleurs, les représentants des partis se sont réunis hier au sein de l'atelier du «processus constituant» pour discuter des élections et de la Constitution. Pour Issam Chebbi, «c'est une occasion d'évoquer les différentes propositions en matière de partage des prérogatives entre le président de la République et le chef du gouvernement dans la prochaine Constitution». «Pas question, rétorque Mouldi Riahi, membre du bureau politique d'Ettakatol, ce type de débat se fera à l'intérieur de l'hémicycle, au sein de la commission des compromis, pas en dehors. N'oublions pas que plus d'une cinquantaine de constituants ne sont pas représentés au Dialogue. Nous ne pouvons pas nous permettre de les mettre hors jeu, même si j'avoue que c'est un exercice difficile». D'un autre côté, l'ensemble des protagonistes du Dialogue national, présents hier au ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, ont réaffirmé leur détermination à aller jusqu'au bout du processus, malgré les tentatives d'avortement et les actes terroristes.