En quoi se distinguent-ils par rapport au reste des candidats non retenus ? De quoi seraient-ils capables ? Retour sur des biographies et des itinéraires. Jalloul Ayed Ministre des Finances du temps de Béji Caïd Essebsi, Jalloul Ayed est né le 6 février 1951 à Kheniss. Il a étudié à l'université de Tunis où il obtint, en 1977, à la faculté de Droit et des Sciences économiques, une licence en économie. Il poursuit ses études à l'université du Maryland où il décroche, en 1979, un master d'économie. Après un parcours initiatique et brillant, l'homme a fini par devenir banquier avant d'intégrer l'univers de la politique. Sa brillante carrière professionnelle est unanimement reconnue. Il a commencé à travailler en tant que directeur général de la filiale tunisienne de la Citibank et directeur des opérations des filiales algérienne et libyenne, avant de devenir vice-président de Citicorp en 1987 puis directeur général de Corporate Bank aux Emirats Arabes Unis en 1988. Il poursuit sa carrière dans les mêmes banques en tant qu'administrateur délégué de Citibank Maghreb à Casablanca (Maroc) et Country corporate officer de Citicorp-Citibank au Maroc (1990-1995 ) puis, à partir de 1996, en tant que senior banker au bureau «division des financements pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient» au sein de Citicorp International Ltd à Londres. Il est directeur général de la Corporate Bank à partir de 2004. Par ailleurs, la musique rythme le quotidien de Jalloul Ayed. Ce pianiste averti a joué à la Maison-Blanche et a été généreusement applaudi par Barack Obama et les membres du Congrès américain. Mustapha Kamel Nabli Il est né le 10 février 1948 à Téboulba. Cet économiste doué a occupé le poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie de 2011 à 2012. Titulaire d'une maîtrise et d'un doctorat en sciences économiques de l'Université de Californie à Los Angeles, il est aussi diplômé de l'Ecole nationale d'administration. Maître assistant, puis professeur agrégé en économie (depuis 1980 ), il a assumé plusieurs responsabilités au sein de l'université tunisienne. Il a publié plusieurs ouvrages et articles. Il a aussi été nommé expert auprès de plusieurs institutions, notamment la Communauté économique européenne et la Ligue arabe. Il a dirigé la section Moyen-Orient - Afrique du Nord à la Banque mondiale. Nabli a également été nommé ministre du Plan et du Développement régional en 1990. Mohamed Ennaceur Il est né le 21 mars 1934 à El Jem. Il est ministre des Affaires sociales de janvier à décembre 2011 au sein du gouvernement d'union nationale de Mohamed Ghannouchi , qui suit la révolution, puis dans celui de Béji Caïd Essebsi. Mohamed Ennaceur est diplômé de l'Institut des hautes études de Tunis. Il est aussi titulaire d'un doctorat en droit social de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Mohamed Ennaceur débute sa carrière comme commissaire général de l'Office des travailleurs tunisiens à l'étranger, entre 1973 et 1974. Il est ministre dans les années 1980, sous Bourguiba (Affaire sociales). Entre 1991 et 1996, il dirige la mission permanente de la Tunisie auprès de l'Office des Nations unies à Genève. À partir de 2000, il est auditeur social et consultant international. En 2005, il devient coordinateur des activités du Pacte mondial en Tunisie. Il a fondé et dirigé l'Association tunisienne de droit social depuis 1985, la Revue tunisienne de droit social, l'Institut de l'audit social de Tunisie et le Festival international de musique symphonique d'El Jem. Il est aussi vice-président de la Société internationale du droit du travail et de la sécurité sociale, président de l'Institut Social Consult, membre de l'Institut international de l'audit social et conseiller du Centre d'études prospectives et stratégiques de Paris. Il a, par ailleurs, travaillé dans plusieurs instances spécialisées dans les droits de l'Homme. Ahmed Mestiri Il est né le 2 juillet 1925 à La Marsa. Cet avocat connaît parfaitement les rouages de la politique. Sa longue carrière en est la preuve. En août 1954, il devient chef de cabinet de Mongi Slim, ministre d'Etat délégué par le Néo-Destour pour mener les négociations avec la France qui aboutissent à l'autonomie interne un an plus tard. En septembre 1955, il est nommé chef de cabinet de Mongi Slim, devenu ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Tahar Ben Ammar qui signe le protocole d'accord par lequel la France reconnaît l'indépendance de la Tunisie le 20 mars 1956. Il est élu député de Tunis-Banlieue à l'Assemblée constituante le 25 mars 1956. Il forme avec Ahmed Ben Salah, en tant que benjamin d'âge, et M'hamed Chenik, doyen d'âge, le bureau qui présente le discours inaugural de l'Assemblée. Dans le premier gouvernement formé par Habib Bourguiba, le 15 avril, Mestiri se voit confier le ministère de la Justice, où il participe activement à la «tunisification» de l'appareil judiciaire, à la rédaction des nouvelles lois et à l'élaboration du Code du statut personnel.