Quand la Troïka a accédé au pouvoir dans son sens le plus large, on s'est dit que la loi allait enfin âtre appliquée, les forces de l'ordre étant dans la foulée revenues à de meilleurs sentiments. Les premières délégations spéciales, notamment, ont souffert du peu de considération et du peu de protection pendant leur exercice. Mais plus tard, la ville a été nettoyée des étals anarchiques qui squattaient les principales artèrs de Bizerte : rues Cheikh Driss, Sassi El Bahri, place du 13-Janvier 1952, celle du commandant Béjaoui... Les forces de police, qui sont à saluer, ont effectué du beau travail en exécutant les décisions des autorités locales successives. On ne peut que leur témoigner notre respect pour leur courage et le «boulot» accompli. Toutefois, on ne comprend pas pourquoi les maisons démolies car sans permis de construire ont vu le jour de nouveau. A-t-on octroyé de nouvelles autorisations de bâtir ? On pense surtout aux logements «érigés» du côté d'El Samadia et du Bois sacré. On n'a toujours pas cessé de grignoter du terrain dans cette belle forêt, véritable source de protection, à tous les niveaux (esthétique, environnemental, sécuritaire, touristique...), de la corniche et donc de tout Bizerte. Une réaction, aussi tardive soit-elle, est vivement souhaitée ! Pour une déchetterie ! La capitale du Nord ne finit pas de s'étendre de tous les côtés. La population allant croissant et les tentacules se développant inexorablement. Et plus nous sommes nombreux et plus les ordures ménagères, vieux matelas et autres troncs d'arbres se multiplient. Et comme le civisme n'est pas notre fort, tout le monde se permet, en toute impunité, de déverser tout ce qui gêne à la maison dans la rue, sur la voie publique, dans et en dehors des bennes. On constate alors des monticules de déchets de toutes sortes sur le chemin donnant un spectacle d'un autre âge. En cette période de chaleur qui fait les prolongations, nous nous trouvons obligés de supporter la pollution olfactive, résultant des odeurs nauséabondes, comme si celles de l'air et des yeux ne suffisait pas. Les riverains abusés n'ont pas trouvé mieux que de mettre le feu dans le réceptacle à ordures afin d'atténuer le «mal». Il est temps d'aménager une déchetterie dans la périphérie de Bizerte pour épargner à la ville et à ses habitants de telles contrariétés ! Un effort partagé : plus de civisme de la part des citoyens et plus d'intervention des autorités compétentes peuvent être une partie de la solution...