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Et pourtant, un seul éboueur vous manque et…
Ignorés, traités avec dédain…
Publié dans Le Temps le 23 - 02 - 2012

Que seront nos villes sans éboueurs ? C'est la question qu'on s'est toujours posée. On est toujours habitué à voir, chaque matin en sortant de chez soi, les conteneurs à ordures de son quartier qui sont vidés pendant notre sommeil, sans jamais peut-être penser à ces hommes qui travaillent pendant toute la nuit, hiver comme été, souvent dans des conditions précaires et pénibles pour débarrasser la ville de ses déchets !
Voilà que ces hommes, ces éboueurs, font parler d'eux depuis la Révolution en faisant une grève générale, paralysant toutes les collectes d'ordures ménagères et plongeant ainsi tout le pays dans une atmosphère nauséabonde, polluée et suffocante suite au cumul des impuretés et des déchets ménagers à tous les coins des rues.
Abstraction faite des revendications de ces éboueurs, qui sont certainement légales, nous ne devons pas, en tant que citoyens, sous-estimer ce métier qui rend un service énorme pour la propreté de nos villes et de la préservation de l'environnement urbain. Venu le temps où le métier d'éboueur doit être revalorisé et mis sur un pied d'égalité que les autres métiers. Quand on sait qu'au Japon, on a remplacé la dénomination « éboueur » par « ingénieur de santé » et qu'en France par « technicien de l'environnement », il y a de quoi changer notre vision dévalorisante de ce métier qu'on a toujours considéré comme dégradant, sous-payé et méprisé. Il va sans dire que les services rendus par ces éboueurs ne sont pas bien rémunérés et la plupart travaillent dans des conditions difficiles (manque de bennes à ordures, de masques, de gants, de tenues de travail adéquates). Parfois, certains sont poussés par le besoin à fouiller dans les ordures collectées afin de tomber sur des objets encore utilisables ou recyclables pour les vendre. C'est dire que la grève déclenchée par ces éboueurs, quoique légitime, répond à notre question posée plus haut : sans éboueurs, nos villes sont sales, polluées, insalubres, voire invivable. D'où la nécessité de trouver une solution rapide et adéquate à leurs problèmes !
Ça pue, partout !
Dans la banlieue-sud, où les habitants ont vécu de temps en temps, depuis la Révolution, des grèves pareilles observées par les éboueurs et les agents municipaux, la situation s'est dégradée depuis la première journée de cette grève de quatre jours. De Radès à Borj Cédria en passant par Ezzahra, Boumhel et Hammam-Lif, le spectacle est désolant ! Des montagnes d'ordures se sont amoncelées partout dans toutes les rues de ces villes. Aucun quartier, aucune cité, populaire ou résidentielle, n'ont été épargnés. On ne voit, de jour comme de nuit, que des chiens et des chats errants qui profitent de la situation pour faire bonne chère (le malheur des uns fait le bonheur des autres !). Dans les places publiques, devant les marchés municipaux, à proximité des grandes surfaces, devant les établissements scolaires, dans les agglomérations où la population est plus dense et un peu partout, c'est le même spectacle triste et affligeant : des conteneurs à ordures débordent et les déchets sont jetés tout autour au point de se propager sur plusieurs mètres et devenir insupportables. Des odeurs nauséabondes s'en dégagent et infectent l'air ambiant, si bien qu'à certains endroits, les gens ne peuvent passer sans se couvrir le nez de la main ou d'un mouchoir. Certains n'hésitent pas à grommeler quelques reproches à l'encontre des éboueurs en les taxant de manque de civisme, d'autres, au contraire, se mettent du côté des grévistes en se disant : peut-être qu'ils aient des raisons valables ? »
Où sont les volontaires ?
La grève des éboueurs a contraint nombre d'habitants de la banlieue-sud (et sûrement dans d'autres régions du pays !) à conserver leurs poubelles chez eux, en attendant la reprise du travail des éboueurs. Mais jusqu'à quand ? Et si la grève se poursuit faute de solution ? Entretemps, on peut voir certains voisins procéder à l'incinération des tas d'ordures constitués devant leurs maisons, histoire d'éliminer les immondices et éviter le risque d'une contamination due à d'éventuels produits toxiques. Ce sont là des initiatives louables mais insuffisantes. Le problème est que nous avons constaté une absence quasi totale des associations locales ou régionales qui auraient pu s'engager dans les travaux de ramassage des déchets ménagers dès la première journée de la grève des éboueurs, étant au courant de cette grève depuis le 07 février, date du préavis déposé aux autorités par la Fédération des agents municipaux relevant de l'UGTT. Pourtant, les associations d'ordre humanitaire, social, sanitaire, culturel ne manquent pas dans ces villes de la banlieue-sud. On aurait souhaité voir des citoyens volontaires procéder au ramassage des ordures en attendant que les choses s'arrangent entre les éboueurs et les autorités, mais aucune initiative volontaire n'a été remarquée pendant ces jours de grèves. C'est à peine qu'on voit des individus mettre le feu dans les poubelles pour en diminuer la gravité. Certaines gens ont exprimé leur vœu de voir l'intervention de l'armée pour mettre fin à cette situation, d'autres souhaiteraient voir cette tâche de ramassage d'ordures confiée dorénavant à des entreprises privées. Au lieu de chercher des solutions ailleurs, ne vaudrait-il pas mieux satisfaire les revendications de nos éboueurs une fois pour toute pour qu'ils n'enfoncent pas davantage le clou et qu'ils reprennent leur travail dans des conditions meilleures. Il y va de la propreté de nos villes, de notre environnement et de notre santé !


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