Etats-Unis - Le Pentagone veut verrouiller l'information, la presse s'insurge    Météo Tunisie - Pluies éparses et orages attendus au sud-est    Accidents de la route: le nombre des blessés a baissé de 16%    Le courant ne passe plus monsieur le président !    Le procès de l'homme d'affaires Ridha Charfeddine reporté au 10 octobre prochain    Fatma Mseddi appelle à la création d'un front citoyen pour sauver le processus du 25-Juillet    Le ciel en spectacle : éclipse solaire partielle ce 21 septembre    Coupe de la CAF – Entrée en lice de l'ESS face à Ahli Wad Madani à l'Azam Complex Stadium (14h00) : Se rassurer dès l'aller    Ligue 1 – 7e journée – Matches avancés – CSS : Attention à la marche !    Ligue 2 — 1ère journée : L'UST-l'USBousalem, l'affiche    Plus de vingt grossistes et intermédiaires arrêtés lors d'une campagne contre la spéculation    Rome : Un Tunisien expulsé pour mariage fictif afin d'obtenir un titre de séjour !    Alerte météo : un puissant changement attendu en Tunisie dès la semaine prochaine    Retour des pluies : intensité accrue entre mercredi et dimanche prochains    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Six mois de prison pour avoir braqué un faux fusil d'assaut sur la police    Les Etats-Unis pourraient percevoir des milliards de dollars dans le cadre d'un accord sur TikTok    Pourquoi le dinar tunisien continue de se déprécier face à l'euro, malgré la croissance ?    Tunisie-Chine : inauguration d'un Centre de Formation en Médecine Traditionnelle Chinoise    Commentaire : Le pouvoir au peuple, non aux marionnettistes de coulisses    Mustapha Mnif: Vivre pour autrui    Ahmed Ounaies : la décision marocaine sur les visas est «naturelle» et liée à la sécurité    Mise à niveau industrielle : 110 MD investis dans quatre secteurs    Washington impose 100 000 dollars de frais pour le visa de travail H-1B    Plus de 400 000 élèves bénéficient d'une aide financière    Tunis accueille la 3e conférence internationale sur la pharmacie en oncologie    Tunisie : Plus de 100 000 personnes touchées par la maladie d'Alzheimer    Le Portugal reconnaîtra officiellement la Palestine ce dimanche    Maroc, Kaïs Saïed, migration…Les 5 infos de la journée    Boubaker Bethabet reçoit les félicitations d'Anas Hmaïdi pour son élection au bâtonnat    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    L'huile d'olive tunisienne : les prix s'effondrent malgré la hausse des exportations    Liste des collèges et des lycées secondaires privés autorisés en Tunisie pour l'année scolaire 2025-2026    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Travaux dans le sud de la capitale : prolongation de la déviation nocturne à Ben Arous    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    La Société ''El Fouladh'' lance un concours externe pour embaucher 60 agents    Kaïs Saïed dénonce une « guerre acharnée » contre l'Etat tunisien    Open de Saint-Tropez : Moez Echargui qualifié pour les quarts de finale    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Stopper les déficits!
Analyse
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 11 - 2013

Une croissance économique durable est impossible sans un cadre macroéconomique stable
La Tunisie n'a plus de choix que de trouver une nouvelle orientation pour répondre à de nouveaux défis et surtout éviter que la Tunisie ne sombre dans le chaos. Si les Tunisiens ont réclamé avant le 14 janvier de la liberté, de la dignité, de l'emploi, du développement, il faut reconnaître que leur déception est grande et qu'ils doivent aussi réclamer aujourd'hui, en plus, de la sécurité. Faut-il reconnaître aussi que ce gouvernement a échoué dans de nombreux domaines.
Aujourd'hui la Tunisie est malade de nombreux dysfonctionnements et a besoin, en toute urgence, d'intervention de grands spécialistes. La Tunisie a besoin des bonnes personnes à la bonne place. Et ceux qui prétendent le contraire sont inconscients des enjeux et des risques qui guettent la Tunisie. Parce qu'au final, c'est la dernière chance pour sauver la Tunisie d'un chaos qui semble désormais programmé.
Alors que la révolution doit porter l'espoir d'un avenir meilleur, la société tunisienne semble tomber dans l'ornière du pessimisme eu égard aux tristes événements de ces derniers mois. Il convient donc, au plus vite, de redéfinir objectifs et moyens, en les mettant au service d'une politique économique rigoureuse et résolument mobilisatrice. La politique économique doit être soigneusement définie, scrupuleusement mise en œuvre et surtout correctement gérée.
- La première priorité du prochain gouvernement est bien entendu de rétablir rapidement la sécurité. Nous voilà entrés dans l'ère du terrorisme qui nécessite des réactions étudiées et réfléchies. De telles réactions peuvent se polariser autour de trois stratégies : offensive, défensive et préventive.
- La deuxième priorité est de proposer un agenda politique ferme. En effet, la stabilité politique est particulièrement déterminante en cette période de transition, voire une condition sine qua non pour la relance économique. En effet, une croissance aussi rapide sur une aussi longue période demande une orientation politique ferme. Dès lors, il devient nécessaire de rechercher les conditions nécessaires de l'incontournable stabilité : de la confiance, du dialogue et de la sécurité.
- La troisième priorité serait de rétablir l'image de la Tunisie au niveau international et surtout renouer nos bonnes relations avec les bailleurs de fonds. Ce que semblent ignorer beaucoup de nos hommes politiques, c'est que les besoins financiers actuels de la Tunisie sont très importants, ce qui rend notre recours aux organismes tels que la BAD, la BM, la BEI, le FMI, etc. déterminant. Des actes de terrorisme comme celui que nous venons de vivre peut pousser ces organismes à revoir leurs plans de financement. D'ailleurs, l'agence de notation Fitch a dégradé et menace d'abaisser encore la note de la Tunisie. En bref, le futur gouvernement doit chercher à redonner l'image d'une Tunisie debout et capable de remonter la pente.
- La quatrième priorité est de rétablir les équilibres macroéconomiques qui, reconnaissons-le, risquent d'éclater. D'une manière concrète, il est très difficile d'offrir des postes d'emploi plus que les capacités de l'économie ne le permettent. Cependant, l'effort doit être concentré sur la lutte contre l'inflation, le déficit budgétaire et le déficit courant.
- La cinquième priorité serait de mener des réformes administratives. Il s'agit d'ouvrir la voie à l'efficacité et à la compétitivité. Chaque ministère doit identifier ses besoins. Ainsi la question de l'emploi public doit se poser selon deux logiques inter-reliées : celle de la recherche de l'efficience économique et celle de la remise en cause de la fonction traditionnelle de l'Etat.
- La sixième priorité serait d'accélérer l'exécution des projets publics, quitte à trouver de nouvelles formules pour l'exécution du titre II (dépenses de développement). En effet, l'efficacité d'un gouvernement dépend de son pouvoir de motivation. Il est donc urgent que le pessimisme ambiant se voie contrebalancé par un optimisme justifié afin d'éviter l'échec programmé. A cet effet, il convient à tout prix de remettre de la confiance et des projets parce que le désarroi des Tunisiens vient d'une grande confusion entre le but et les moyens. A l'évidence, les décisions doivent être fondées sur une compréhension approfondie et nuancée des freins et des moteurs de la croissance car, au final, une croissance économique durable est impossible sans un cadre macroéconomique stable. En effet, une vision claire envoie des signaux importants au secteur privé sur l'orientation des politiques économiques et sur la crédibilité de l'engagement des pouvoirs publics à gérer l'économie avec efficience.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.