Afrique du Sud-Uruguay : 0-3 L'Espagne, reine d'Europe, est tombée face à la Suisse. Une entrée en matière inédite Stade Moses Mabhida. Public nombreux. Terrain en excellent état. Arbitrage de l'Anglais Howard Webb. Suisse bat Espagne : 1-0, mi-temps (0-0). But de Gelson Fernandes (52') Espagne : Casillas, Ramos, Piqué, Puyol, Capdevila, Busquets (Torres 61'), Silva (Navas 62'), Xavi, Xabi Alonso, Iniesta (Pedro 77'), Villa Suisse : Banaglio, Liechsteiner, Senderos (Von Bergen 36'), Grichting, Ziegler, Barnetta (Eggimann 90'), Inler, Huggel, Fernandes, Derdiyok (Yakin 79'), Nkufo Premier coup de tonnerre dans cette Coupe du monde d'Afrique du Sud. Un des grands favoris de l'épreuve, l'Espagne, championne d'Europe en titre, n'est pas parvenue à se défaire de la Suisse. Mieux encore, les Ibériques qui comptent 15 succès historiques et 3 nuls face aux Helvètes ont été bousculés jusqu'à perdre pied et trébucher. La Suisse de Ottman Hitzfeld a déjoué les pronostics en faisant mordre la poussière aux camarades de Puyol. Un scénario inédit qui va maintenant contraindre l'Espagne de Del Bosque à cravacher dur lors de ses deux prochains matchs face au Honduras puis au Chili. Il est évident que l'Espagne s'est mise en mauvaise posture et que la pression va monter d'un cran. Cela faisait longtemps que les Ibériques n'avaient pas perdu. Ils s'étaient même permis le luxe d'établir un record lors des éliminatoires en réalisant un parcours sans faute avec dix victoires en autant de rencontres. Une autre histoire Hier, ce fut une autre paire de manches. L'Espagne a eu beau dominer, rien n'y fit. Le football vous joue quelquefois de ces vilains tours et l'Espagne l'a appris à ses dépens. Il ne suffit pas de courir, mais de partir à point. La Suisse s'est dressée telle la Muraille de Chine face aux hommes de Del Bosque qui ont terriblement manqué de réalisme et d'efficacité. Les Helvètes, bien en place, fermaient toutes les issues menant à leur but, donnant le tournis aux attaquants adverses. On avait donc l'impression que les Espagnols tournaient en rond. Pire, ils manquaient de punch. Les Suisses parvenaient donc à atténuer l'ardeur des Ibériques et à gérer le rythme du match. Certes, les Espagnols dominaient le jeu, mais sans réel danger sur la défense adverse. Le blocus suisse était difficile à déverrouiller. A commencer par l'excellent portier Diego Benaglio qui s'est imposé à trois reprises face à Piqué, Villa et Navas. Il n'en fallut pas plus pour donner cette dose de confiance nécessaire à ses coéquipiers. Et Gelson surgit ! La Suisse avait réalisé un premier objectif, celui sans doute d'achever la première partie du match sur un score vierge. Objectif atteint, même si en fin de première période, Villa, décalé par Xavi, tente de lober le portier helvète, mais sans succès. Il restait donc une seconde mi-temps à jouer et à bien gérer surtout par les Suisses. La domination espagnole reprenait de plus belle, mais l'équipe de Hitzfeld restait dangereuse sur les contres. D'ailleurs c'est sur un scénario de la sorte que le sort du match allait être scellé. Un contre mené par Gelson Fernandes voit Piqué mal s'interposer. La balle revient devant le Suisse qui, dans un cafouillage, parvient à la pousser dans les filets de Casillas (52'). Il ne restait donc plus aux troupes d'Ottmar Hitzfeld qu'à tenir le coup jusqu'au dernier coup de sifflet de l'arbitre. Les Espagnols jettent leurs armes dans la bataille et Xabi Alonso voit son tir repoussé par la transversale (70'). La chance leur tournait le dos. Hakan Yakin qui venait de relever Derdiyok ne sera pas plus heureux. Il a eu la balle du 2-0 au bout du pied, mais le poteau repousse le cuir. Finalement, la Suisse ne sera pas déçue et saura garder son avance. Les Espagnols, eux, sont tombés de haut. Ils ne pensaient pas si mal débuter. Maintenant dos au mur, ils devront rectifier le tir face au Honduras et au Chili.