Par rapport au premier match et la défaite surprise face aux Helvètes (0-1), Vicente Del Bosque a gardé son 4-3-3, mais il a effectué quelques changements dans son onze de départ Del Bosque a sorti Andres Iniesta et David Silva. Il les a remplacés numériquement par Jesus Navas et Fernando Torres. Iniesta, qui évoluait face aux Suisses milieu offensif gauche, a été suppléé par David Villa, qui a quitté l'axe de l'attaque pour laisser sa place à Fernando Torres. Quant à Jesus Navas, il a pris le poste de Silva sur le côté droit. Iniesta a passé la rencontre sur le banc, sans entrer en jeu. Il a été ménagé dans l'optique du troisième et dernier match de poule vendredi contre le Chili, qui sera déterminant pour la qualification. L'incontournable milieu de terrain du FC Barcelone a débarqué légèrement blessé en Afrique du Sud. Puis, lors du match contre la Suisse, il a pris un coup à une cuisse lors d'un choc avec l'ancien Lillois Lichtsteiner. Remis sur pied, il aurait pu tenir sa place mais Vicente Del Bosque n'a voulu prendre aucun risque, d'autant que le banc de la Roja est très bien fourni. Quant à Cesc Fabregas, il ne jouit pas du même statut en sélection qu'à Arsenal, où il est incontournable. Avec la Roja, il est plus souvent sur le banc que sur le terrain. Aragones lors de l'Euro 2008 puis désormais Del Bosque ont du mal à lui trouver une place dans le traditionnel 4-3-3 espagnol. D'autres joueurs, comme Xavi, Xabi Alonso et Iniesta, passent avant lui dans la hiérarchie. Les deux premiers évoluent dans un registre plus défensif et le troisième est excellent à gauche. Surtout, la Seleccion joue sans véritable meneur de jeu, ce qui est un handicap pour Fabregas, son rôle de prédilection. Et le Gunner n'est pas un joueur de couloir. Il est donc logiquement un joker de luxe alors qu'il serait un titulaire indiscutable dans quasiment toutes les autres sélections du monde. Opéré d'un genou le 19 avril dernier, Fernando Torres a tout fait pour être rétabli à temps pour le Mondial. Depuis, il n'a disputé que deux bouts de matches, dont trente minutes contre la Suisse. Cette fois, Del Bosque a tenté le pari de titulariser "El Nino" afin de lui donner du temps de jeu contre un adversaire modeste. Bonne stratégie. L'attaquant de Liverpool n'a pas marqué mais il a été l'auteur d'une prestation encourageante, même s'il n'a pas touché énormément de ballons. A la 33e minute, il a enfin montré le bout de son nez avec une tête piquée qui est passée au-dessus du cadre. Puis, dans la foulée, son tir à l'entrée de la surface a frôlé la transversale. Il a prouvé qu'il avait le bon coup de rein mais il a manqué de lucidité, et, donc, de ballons. A également effectué quelques gestes de classe juste avant la pause, avant d'être remplacé à la 70e par Mata. Le petit pays d'Amérique centrale, qui n'a connu que la défaite dans le Mondial (0-1 contre le Chili et donc 0-2 contre l'Espagne), garde un infime espoir de qualification, s'il bat la Suisse avec une différence de buts très favorable, et que le Chili bat l'Espagne... Après avoir résisté autant qu'il l'a pu face aux Chiliens (0-1), le Honduras n'a pas tenu la comparaison face aux Espagnols, très largement supérieurs tant collectivement qu'individuellement et tactiquement. En 90 minutes, ils ne se sont créé qu'une seule véritable occasion, et encore Casillas a bien intercepté le centre d'Espinoza pour David Suazo (16e). C'est peu, trop peu. Et guère encourageant pour le dernier match de poule.