«Méandres» regroupe les nouvelles œuvres du peintre Mongi Maatoug à la galerie Kalysté. Après avoir présidé l'Union des artsistes plasticiens tunisiens pendant 6 ans, le professeur et artiste peintre Mongi Maatoug se consacre de nouveau à la peinture. Son exposition «Méandres» regroupe les vingt dernières œuvres qu'il vient de réaliser. «La peinture me donne la liberté de m'exprimer sans aucune limite. Je suis content de retrouver cette liberté et le bonheur de peindre. Mes toiles sont inspirées par ce que je vois, ce que j'entends et ce que je ressens. Je tente alors de restituer sur la toile cette charge émotionnelle qui m'anime», nous confie-t-il. Dès le début de sa longue aventure picturale, il s'est orienté vers la peinture abstraite et l'a choisie comme moyen d'expression au gré de son inspiration, modelant ainsi son monde parallèle et donnant libre cours à son imaginaire. Chaque tableau est comme une symphonie, sauf qu'ici les rythmes deviennent formes, et les harmonies se font nuances ; l'improvisation suit le geste du peintre, et l'expression transmet toute son émotion. Ses œuvres sont l'interprétation d'une idée, d'une expression, d'un sentiment. C'est la concrétisation d'une imagination libre et libérée. Concernant ses dernières œuvres telles que «Songe», «Etreinte», «Le secret divulgué», etc, il avoue s'être délibérément libéré de l'expérience de la technique et de ses acquis, afin de se laisser aller plus à l'émotionnel. Les manipulations de textures, les étirements de matières, travaillées à l'huile, ou parfois à l'acrylique offrent à la toile une grande richesse chromatique. On croit assister à un mouvement de flux et de reflux de couleurs laissant transparaître un jeu de tonalités, riche et beau. La peinture de Mongi Maatoug est sensible et sensuelle, mouvementée de traits et de courbes ; de véritables «méandres». Cependant, elle laisse au spectateur une grande liberté d'interprétation tout en lui donnant un certain nombre de pistes : de possibles rêves, des songes, ou encore des retrouvailles entre des figures aux aspects vaporeux comme celles émergeant de la toile «Les vieux amis» ... et autant de paysages imaginaires et poétiques où on peut s'évader et se plaire. C'est par son regard incisif que le peintre sait instinctivement instaurer des rapports harmonieux entre les couleurs et les volumes, en captant, au -delà de l'apparence première, la symbolique d'un trait, la puissance d'un entrelacement et la révélation d'une forme, élargissant ainsi notre champ de perception et accentuant notre ressenti. Une exposition à découvrir jusqu'au 30 novembre.