Les protestataires dénoncent la cherté des prix et la détérioration du pouvoir d'achat du citoyen£ Le bureau régional du Front du salut à Gafsa a organisé hier une marche pour réclamer un gouvernement de salut national et une réponse aux revendications des citoyens, dont notamment le droit à l'emploi, à la liberté et au développement. Des dirigeants du Front populaire (composante du Front du salut) ont affirmé que le gouvernement ne cédera que par la pression de la rue. L'attachement de la Troïka, le mouvement Ennahdha en particulier, au pouvoir explique les trébuchements dans le processus du dialogue, ont-ils déploré. Les protestataires ont levé le drapeau national et scandé des slogans où ils expriment leur fidélité aux martyrs de la patrie. Des pancartes clamant le départ du gouvernement, le parachèvement du processus de la révolution du 14 janvier et le droit au travail et à un développement équitable ont été également brandies. Des cercueils vides destinés à symboliser la fin de la légitimité de la Troïka et l'insatisfaction des revendications socioéconomiques ont été portés au cours de la marche. Les protestataires ont, par ailleurs, dénoncé la cherté des prix et la détérioration du pouvoir d'achat du citoyen. Ils ont crié leur indignation face à la montée du terrorisme qui, selon Ammar Amroussia, dirigeant du Front populaire et du Parti des travailleurs, constitue le premier danger qui menace la liberté, l'économie, le développement et le mode de vie de la société tunisienne. Les manifestants ont appelé, aussi, à l'instauration d'une sécurité républicaine.