De notre envoyé spécial à Yaoundé Karray BRADAI Nous n'avons jamais reconnu l'équipe de Tunisie Stade Ahmadou-Ahidjo de Yaoundé, temps chaud, public nombreux, Camerouhn bat Tunisie : 4-1, mi-temps : 2-0, buts de Welo (3'), Moukandjo (30'), Makoun (65' et 86') pour le Cameroun et Akaïchi (49') pour la Tunisie. Arbitrage de M. Seechurne Rajindraparsad (Ile Maurice). Cameroun : Itandje, Mbia (Nouken), Fkotto, Chedjou, Nkoulou, Song, Makoun, Moukandjo (N'gueno), Eyong, Eto'o, Webo (Choupo -Moting). Tunisie : Ben Cherifia, Derbali, Mikari, Haggui, S. Ben Youssef, Ragued, Ben Yahia (Allagui), Chikhaoui (Camus), F. Ben Youssef, Chermiti (Akaïchi), Khélifa. Bonjour tristesse. Hier l'équipe de Tunisie est totalement passée à côté de la plaque. Nous n'avons jamais reconnu cette valeureuse sélection qui aurait pu prendre option pour la qualification au Mondial 2014 dès le match aller, le 13 octobre dernier à Radès. Ces Camerounais n'ont donc pas raté l'occasion de planter quatre buts au onze national et de valider leur qualification au Mondial. Toute la différence est là. Aujourd'hui, nous n'allons pas mettre la défaite sur le dos du staff technique, bien que Krol ait des choses à se reprocher. Il a maintenu Chermiti avant de se décider d'incorporer Akaïchi à sa place. Le résultat, on le connaît puisque Akaïchi a trouvé rapidement le chemin des filets. Ce qu'on n'a pas compris, c'est la foi de Krol en Saber Khelifa. Le Phocéen n'est plus le même. Il a beaucoup perdu de ses qualités par rapport à la saison écoulée où il portait les couleurs d'Evian. A Marseille, Khelifa dispose de beaucoup moins de temps de jeu. Il est en manque de compétition et de confiance. Krol aurait dû prendre ces deux critères en considération. Quant à Fakhreddine Ben Youssef, il est encore inexpérimenté pour ce genre de match et est loin du niveau international. Défense gruyère Si l'attaque tunisienne ne faisait pas mal et manquait de percusion, le but de Akaïchi n'était finalement qu'un feu de paille, que dire alors de la défense ? Le comportement de l'arrière-garde a été un fiasco. On savait à l'avance que le forfait de Alaeddine Yahia coûterait cher à la sélection. Haggui, qui l'a rempalcé en dernière minute, n'a pas été à la hauteur de l'évènement. Le joueur de Stuttgart a précipité la défaite du onze national. Sa bévue à la 3' devant Webo, qui n'a pas raté l'opportunité d'ouvrir le score, a coupé les jambes de ses coéquipiers. Puis Haggui récidive, à la demi-heure de jeu en ne couvrant pas Derbali face à Moukandjo qui se joue de la défense tunisienne et double la mise d'un tir à ras de terre. Il faut avouer aussi que Ben Chérifia a une part de responsabilité dans les deux buts. Il est vrai maintenant que la Tunisie aurait pu revenir dans le match si l'arbitre n'avait pas fermé les yeux sur une faute évidente de Ekotto sur Fakhreddine Ben Youssef qui devait être sanctionnée par un penalty. Mais pour être sincère, les Camerounais méritaient aussi un penalty pour une faute de Haggui sur Choupo-Moting. La fin du match a été catastrophique pour la défense tunisienne à l'image du troisième but camerounais réalisé par Makoun de la tête suite à un corner de Ekotto (65'). Puis ce fut la descente aux enfers avec une défense ballottée de toutes parts. On ne reconnaissait plus nos joueurs. Ils n'avaient ni la tête ni les jambes pour redémarrer. Makoun allait d'ailleurs enfoncer le clou à quatre minutes du temps réglementaire en reprenant une balle de Choupo-Moting qui avait heurté le poteau. Makoun met Siyam Ben Youssef et Ben Chérifia dans le vent avant de loger la balle dans les filets. La note est lourde et cette défaite fait très mal. Mais nous devons en convenir, les Camerounais sont nettement supérieurs aux Tunisiens. Il faut simplement voir où évoluent Eto'o et consorts. La différence de classe est évidente.