Physionomie du match oblige, Krol devrait opter pour des joueurs frais qui jouent en profondeur et en vitesse A chaque match sa vérité, à chaque match son registre. Celui d'aujourd'hui est énormément capital pour notre sélection et pour notre football. ça passe ou ça casse. De ce fait, les plans de jeu de Krol devraient changer en bonne partie. On passera du 4-2-3-1 de l'aller (qui se transforme en 4-4-2), à un 4-3-2-1 avec des milieux qui jouent vite et direct. Ce n'est pas un match où l'on va tenir beaucoup la balle et où l'on va chercher des relais à 1, 2 et 3 passes comme ce fut le cas à Radès. Cette fois-ci, le décor va changer et l'organisation du jeu aussi. Duels aériens A Radès, Yahia a été impérial dans les duels aériens avec Womé, Song et les autres. Il ne sera pas là malheureusement à Yaoundé. On va devoir faire attention pour éviter les erreurs sur balles arrêtées. En attaque, la défense camerounaise a montré des limites pour contenir les contres de Mikari et surtout de Ben Yahia. La rentrée de Haggui et de Akaïchi (plus costaud que Chermiti dans le rôle d'attaquant de pointe) est une donne fondamentale, ce sont deux joueurs clés dans les duels aériens. Deux hommes qui aiment les duels musclés. Balles arrêtées A Radès, nous avons créé de grandes situations favorables grâce, en partie, à la qualité des balles arrêtées. A la clé, un magnifique Wissem Ben Yahia dans l'exécution des coups de pied arrêtés. Ça va être une arme fatale cet après-midi: sur un terrain où la balle ne circulera pas bien, le danger viendra de Ben Yahia et des tireurs. Les appels de Khelifa Très moyen à l'aller, Saber Khelifa reste l'attaquant le plus dangereux en sélection. D'autant qu'il se trouve plus dans un contexte de contres que de jeu direct. Il aime les espaces et la percussion. C'est son genre préféré : quand il a les jambes, il peut être l'homme de la situation. Ses appels en vitesse et en profondeur vont libérer le chemin pour Ben Youssef et Chermiti ou Akaïchi. Attaque, où es-tu ? L'élément le plus déterminent pour Krol et ses joueurs c'est l'efficacité offensive. Faute d'attaquants opportunistes, et en l'absence de Jemaâ (le plus fort à notre avis), l'attaque tunisienne est face à une épreuve de vérité. Créer quelques occasions et marquer un ou deux buts sont nettement meilleurs que bien jouer, dominer et ne pas marquer. Ça va être le match de vérité pour tout le monde.