Le championnat est de retour dans l'indifférence générale C'est un réveil en gueule de bois que notre football connaît au lendemain de ce Cameroun-Tunisie. Un football malade de ses instances, de ses dirigeants, de ses clubs, de ses terrains et de son statut. Malade de ses excès aussi avec tous les clubs, sans exception aucune, qui vivent très au-dessus de leurs moyens sans aucun contrôle, au moment où s'instaure en Europe le fair-play financier et, bientôt, une surveillance plus stricte des transferts. Mais on sait depuis longtemps que la FTF est aux ordres des clubs et de leurs présidents, qu'elle a les pieds et les mains liés par des promesses électorales qui visent exclusivement deux choses : permettre aux clubs de faire ce qu'ils veulent (surtout les plus grands d'entre eux) et se maintenir en place pour le bureau fédéral. C'est le scénario auquel nous assistons depuis deux années, un véritable drame qui se déroule sous nos yeux, sans que personne ne puisse intervenir. Ni l'autorité de tutelle à qui on brandit l'épouvantail-Fifa, et encore moins les journalistes qui prêchent dans le désert. On se replonge, donc, dans l'illusion compétition nationale et on ne sait même plus quand elle a commencé et quand elle s'achèvera, dans quelles conditions et pour quels autres dégâts avec des clubs en faillite, des stades non homologués ou alors à moitié, des joueurs et des techniciens impayés et, surtout, une absence presque totale de projets à la FTF et dans nos clubs, sauf celui de changer de sélectionneur ou d'entraîneurs. Comment, dans ce cas, parler de football, de résultats et de classement quand on sait que ceux-là sont éphémères et ne constituent après tout qu'une fuite en avant collective. EST-JSK, ASM-Métlaoui, CAB-ST, ESS-Grombalia Sport et Stade Gabésien-OB après CSHL-Tozeur et USM-CA. Plusieurs enjeux, surtout pour la seconde partie du classement où l'USM, l'OB, Grombalia Sport et Stade Tunisien sont déjà au plus mal. Une véritable loterie sur tous les plans!