Le projet sera concrétisé vers 2019 et à terme en 2029 avec un coût estimé à 1.945 MD A l'occasion de l'achèvement de la quatrième phase de l'étude de faisabilité du système de transport en commun sur site propre (Tcsp) et écologiquement viable dans l'agglomération de Sfax, le ministère du Transport a organisé, hier, une journée d'information publique. Cette journée régionale a réuni des représentants du secteur du transport, de la Banque européenne d'investissement(BEI), du bureau d'étude français chargé de l'élaboration de l'étude de faisabilité du Tcsp, de la société civile et des experts. Les intervenants ont présenté à cette occasion les principaux résultats de l'étude qui a démarré en septembre 2011, le réseau retenu et le phasage nécessaire pour la mise en œuvre du projet Tcsp. Selon les estimations, ce projet sera concrétisé vers 2019 et, à terme, en 2029. Notons que cette étude est financée par le Fonds d'assistance technique de la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (Femip), qui utilise des aides non remboursables versées par la Commission européenne pour appuyer l'activité d'investissement que la BEI déploie dans les pays du sud et de l'est de la Méditerranée. M. Ali Henchiri, directeur général de la planification et des études au ministère du Transport, a indiqué que cette journée correspond à l'achèvement de la quatrième phase, qui consiste en l'analyse du scénario retenu et les conditions de la mise en œuvre d'un plan d'action. Il a rappelé que l'étude est divisée en cinq phases. Il s'agit notamment du diagnostic, de l'élaboration des scénarios, de l'analyse des différents scénarios, de l'analyse du scénario retenu et la phase finale, qui est l'exécution du projet. Le haut responsable a ajouté que le scénario retenu est un scénario mixte, composé de deux lignes tramway et de trois lignes de bus à haut niveau de service. Le réseau à terme, dont le coût est estimé à 1945 MD, va couvrir 70 km de lignes Tcsp réparties en 115 stations, avec une inter-station moyenne de 610m. 477 mille habitants, employés, élèves et étudiants vont bénéficier des services offerts par le réseau Tcsp. Une phase avancée M. Abdelkarim Harouni, ministre du Transport, a déclaré que cette réunion est historique pour l'avenir du transport dans la région. Le métro de Sfax est l'un des trois grands projets du ministère : le réseau RFR à Tunis, le port d'Ennfidha et le métro de Sfax. «Sfax a suffisamment souffert. Ce gouvernorat mérite une révolution dans son infrastructure. Actuellement, on est dans une phase avancée pour le projet du métro. C'est l'occasion de prendre une décision. Pour cette raison, l'avis du citoyen est très important. Nous voulons passer d'un transport de l'Etat à un transport de la cité», explique M. Harouni. Le ministre a parlé de trois passages obligatoires pour le secteur. Il a évoqué, en premier lieu, la nécessité de garantir le transport. En second lieu, il a pensé à la question de l'amélioration des services offerts. M. Harouni a indiqué, à ce sujet, que le chemin reste assez long. Le troisième passage obligatoire cité par le ministre est la réforme de nos entreprises de transport. «Actuellement, la priorité est pour les grands projets. S'agissant de Sfax, il faut premièrement avoir une vision globale sur l'évolution de la région sur les 30 années qui viennent. Cette vision est nécessaire pour apprécier la position et le rôle du transport. De nos jours, la cité évolue comme elle veut et le transport suit. Cette situation a causé plusieurs problèmes». Le ministre a ajouté que ce projet de métro n'est pas un corps isolé du réseau général du transport dans la région. Toutes les composantes doivent être étudiées dans le cadre d'un plan directeur du transport. M. Harouni a conclu: «La réussite de ce projet demande l'adhésion de tous les intervenants, notamment le ministère, les experts, la société civile et les citoyens». Le représentant du bureau français d'étude (Egis rail) a indiqué, pour sa part, que le projet Tcsp vise une nouvelle qualité de transport afin de mieux vivre la ville. Le paysage actuel se caractérise par un centre urbain et des axes englués par les voitures, un réseau de bus peu attractif et des taxis encombrants. Les grandes orientations de ce projet consistent à donner la priorité aux transports collectifs, afin d'avoir un urbanisme calme et confortable dans le centre-ville. Selon l'étude, la première phase de l'élaboration du scénario retenu sera la réalisation d'une ligne tramway qui concernera la route de Taniour, l'avenue des Martyrs, la route de Soukra et la route de l'aéroport. Au cours de cette première phase, il y aura également des aménagements au niveau des circuits des bus.