Discrets mais efficaces, les "Black Stars" devront logiquement s'imposer pour gagner leur billet en huitièmes de finale S'il y a une nation africaine dont on parle le moins, c'est bel et bien le Ghana, l'une des sélections africaines du Mondial, qui fait tourner au mieux le ballon. Ce qui s'est vérifié lors du premier match disputé face à la Serbie. En temporisant le jeu, Asamoah Gyan et ses camarades sont venus au bout d'une Serbie sur ses gardes. Grâce à cette victoire, le Ghana a été la première nation africaine à réussir son entrée dans le premier Mondial tenu en terre africaine. Ainsi, les "Black Stars" ont fait honneur au continent. Pourtant, leur premier adversaire de cette phase finale était un gros morceau, en l'occurrence la Serbie. En ayant confiance en eux-mêmes, les Ghanéens ont traité d'égal à égal avec leur vis-à-vis. Une confiance et surtout une envie de se démarquer dès la première sortie, leur ont valu trois points précieux. De surcroît, la route semble être toute tracée pour une qualification aisée aux huitièmes de finale. On reste humble La force des grandes équipes ne réside pas dans les stars qui forment leur effectif, mais plutôt dans leur capacité à demeurer humbles en toute circonstance. En dépit de leur victoire au détriment des Serbes, le sélectionneur du Ghana, Milovan Rajevac, garde la tête sur les épaules. Il met en garde contre une réaction attendue des Australiens, blessés dans leur amour propre, après la débâcle face à l'Allemagne : "Nous savons que les Australiens sont une nation combative. Ils feront tout pour gagner", assure-t-il sur le site de la Fifa. Chiffres favorables à l'Australie Ghanéens et Australiens ne seront pas tout à l'heure à leur première confrontation. Les deux équipes se sont déjà rencontrées à cinq reprises par le passé. Les chiffres sont favorables aux Australiens : sur les cinq rencontres, l'Australie l'a remporté quatre fois. Sur le papier, les chiffres sont donc favorables aux "Socceroos". Cependant, il serait bizarre de voir les "Black Stars" rater le coche après avoir fait le plus difficile face au Serbes. Pis, le plus dur reste à venir, puisque la dernière journée leur offrira un cadeau empoisonné : l'Allemagne. Et à voir la façon dont les Allemands ont malmené les Australiens, il vaut mieux pour Gyan et ses coéquipiers de se tuer cet après-midi pour la qualification aux huitièmes, que de se réserver une mission, presque impossible, face à la "Mannschaft". Par leur jeu à la fois sobre et efficace, les Ghanéens devront s'en sortir tout à l'heure à moins de découvrir une autre Australie, au jeu totalement différent. Attendons voir…