Si le football asiatique réussit plutôt bien à la Hollande, le Japon a à cœur de prendre sa revanche sur un adversaire qui l'a baladé par le passé... Le Japon et la Hollande vont en découdre aujourd'hui pour la pole position du groupe E. Antérieurement, les Samouraïs et les Oranje ont respectivement battu le Cameroun et le Danemark, annonçant ainsi la couleur au sein d'un groupe quelque peu équilibré sans pour autant constituer un groupe de la mort. C'est dire que leur confrontation de ce matin s'apparente à une apothéose de groupe, alors que Scandinaves et Lions Indomptables restent à l'affût d'une redistribution des cartes. Cela dit, c'est la deuxième fois en dix mois que les deux formations sont aux prises. En septembre dernier, les Pays-Bas l'avaient emporté sur le score de 3-0. Les équipes asiatiques réussissent d'ailleurs bien aux Oranje, qui totalisent un bilan de sept victoires et un match nul en huit matches. Evidemment, les hommes de Takeshi Okada feront tout pour inverser la tendance, ce qui n'empêchera pas l'équipe dirigée par Bert van Marwijk de débuter la rencontre avec les faveurs des pronostics. Wesley Sneijder-Kesuke Honda, le duel... Un rapide «flash back» nous enseigne que les deux équipes n'ont pas éprouvé beaucoup de difficultés pour valider leur billet pour l'Afrique du Sud. Les Pays-Bas ont été les premiers qualifiés pour l'Afrique du Sud. Quant au Japon, il a obtenu le sésame alors qu'il lui restait encore deux matches à disputer dans le tournoi préliminaire asiatique. En préparation pour l'épreuve suprême, les Néerlandais ont fait feu de tout bois et notamment face à la Hongrie, battue 6-1. Fortune opposée pour le Japon, qui a perdu ses trois rencontres amicales. En l'absence de son attaquant vedette Arjen Robben, blessé, les joueurs de Van Marwijk se sont imposés confortablement sur le score de 2-0 contre le Danemark. Okada, de son côté, avait choisi de ne pas utiliser sa star Shunsuke Nakamura et de faire monter Kesuke Honda d'un cran, au poste d'avant-centre. Les décisions du technicien japonais ont été les bonnes, les Camerounais sont là pour en témoigner. Principal instigateur de la victoire néerlandaise sur les Danois, Sneijder s'impose peu à peu comme le chef d'orchestre de l'équipe. Le milieu de terrain de l'Inter Milan avait déjà joué un rôle crucial dans la victoire contre le Japon sur le score de 3-0, en amical, en septembre dernier. Sa vision et ses passes millimétrées risquent de donner du fil à retordre aux Japonais: «Le match contre le Japon ne sera pas facile car cette équipe pratique un football de qualité, avec beaucoup de courses et de bonnes combinaisons. Lors de notre dernier match contre eux, ils nous ont pressés pendant une heure, mais finalement, nous avons gagné. C'est le deuxième match de groupe. Il est évidemment crucial pour les deux équipes. Nous allons tout faire pour le remporter», a ainsi déclaré Wesley Sneijder. Le pays du Soleil-Levant s'en remettra, quant à lui, une nouvelle fois à Honda, très à l'aise dans son nouveau rôle d'avant-centre et auteur du seul but nippon face au Cameroun. Honda a joué une saison au VVV-Venlo. Il pourra donc utiliser sa connaissance du football néerlandais pour donner des conseils à ses coéquipiers. Le passé éclaire le présent Lors de leurs trois précédentes confrontations en Coupe du monde avec des équipes asiatiques, les Pays-Bas ont inscrit 10 buts, dont 5 lors du cinglant 5-0 infligé à la République de Corée lors de France 1998. Serait-ce le cas, aujourd'hui, face au Japon ? A cet effet, le milieu de terrain nippon, Daisuke Matsui, se méfie forcément de la marée oranje mais reste stoïque : «Ce match contre les Pays-Bas sera révélateur de notre niveau. La dernière fois que nous avons joué contre eux, nous avons perdu. Nous avons donc une revanche à prendre. Ce sera difficile mais nous allons nous battre pour tirer quelque chose de ce match». Rencontre ouverte en perspective avec un léger avantage (sur le papier) aux champions d'Europe 88.