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Et la colère persiste
Ennsour du centre d'arts dramatiques du Kef
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 12 - 2013


L'histoire est un éternel recommencement...
Durant trois jours, du 26 au 28 décembre, le centre d'arts dramatiques et scéniques du Kef organise à la salle le Mondial des représentations de ses productions théâtrales de la saison, entre pièces pour enfants et pour adultes.
En ouverture de ces journées, le centre a présenté en avant-première la pièce Ennsour, écrite par Noureddine Hammami et Sami Nasri et mise en scène par ce dernier. Une panoplie de comédiens investissent la scène dès le début et récitent en chœur un chant de propagande de la politique bourguibienne qui annonce la couleur. Nous sommes au lendemain de l'indépendance. Les esprits se relèvent, les rêves fleurissent et l'espoir de bâtir un pays moderne et prospère semble à portée de main. Les années passent et nous voilà à la fin des années 70. Les rêves deviennent amers et l'espoir se transforme en rage contre l'injustice et la pauvreté dans les régions. Les échos de cette injustice n'arrivent pas jusqu'à Tunis. Ils sont engloutis dans ceux du régime, seule voix que l'on permettait d'entendre à l'époque. C'est peut-être pour cela que les comédiens d'Ennsour crient leurs paroles dans toutes les situations et pendant toute la pièce. Ce parti pris de la mise en scène semble être une volonté de faire entendre la voix des anonymes que l'Histoire ne retient pas, mais qui ont combattu et payé cher le prix de leur combat.
Ennsour en parle grâce à un texte poignant et poétique, fort dans sa forme et dans son fond, qui n'avait pas forcément besoin d'être interprété avec tant de décibels.
Les comédiens ont donné vie à ce texte et se sont déployés sur scène. Ils forment une famille de Gafsa dont le père est emprisonné suite à des révoltes ouvrières. Cette tragédie cause l'éclatement de la famille dont les enfants prennent des chemins différents, de la grande sœur illettrée et divorcée à la benjamine qui suit le chemin de son père. Il en est de même pour les garçons qui partent et reviennent, portent leur croix et celle de leurs mère et sœurs comme ils peuvent. Dans le pays et dans la région, les événements se succèdent, le parti vit des remous et la révolte gronde de plus en plus. Le 26 décembre 1980, pendant que la famille marie l'une de ses filles, Gafsa vit une insurrection armée qui sera réprimée par le régime de Bourguiba. Cet épisode sanglant est aujourd'hui mis en scène dans une réflexion sur le passé et sur l'écriture de l'histoire. De révolution en révolution, du passé au présent, il semblerait que les raisons de la colère n'ont pas changé et que l'on a toujours du mal à retenir les leçons de nos précédentes erreurs.
Une œuvre comme Ennsour est là pour nous le rappeler. Elle sera présentée le 8 janvier à la salle le 4e art, dans le cadre des célébrations de la troisième année de la révolution.


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