Activement recherchés, les deux fidèles lieutenants d'Abou Iyadh seraient en train d'étouffer sous la pression de l'étau resserré autour d'eux. De bon augure... L'on sait que deux des principaux fidèles lieutenants de l'homme fort d'Ansar Echaria, en l'occurrence Kamel Gadhgadhi et Mohamed Rouissi, courent encore. Activement recherchés pour leur implication dans la vague d'attentats la plus meurtrière qui avait secoué le pays depuis l'année dernière, ils ont réussi, jusqu'à présent, à protéger leur fuite et, par conséquent, à prolonger leur invincibilité. Au point qu'on ignorait s'ils sont nichés quelque part en Tunisie ou s'ils sont parvenus à se réfugier dans un pays voisin. Le tout au milieu d'un lourd suspense que ni les aveux de leurs camarades arrêtés, ni encore les rumeurs circulant sur leur sort n'ont pu apaiser. Un puzzle à reconstituer Or, aux dernières nouvelles, l'énigme semble en passe d'être élucidée. En effet, selon des sources policières concordantes, «les deux énergumènes se trouveraient en Tunisie, et très probablement au jebel Chaâmbi entre de bonnes mains», c'est-à-dire parmi les leurs embusqués encore dans ce désormais tristement célèbre mont. Selon les mêmes sources qui sont sur le dossier brûlant de la lutte contre le terrorisme en Tunisie, «la reconstitution du puzzle de l'évasion, puis de la recherche de ce duo de choc» se base sur les facteurs suivants : – Les aveux arrachés à certains jihadistes (pas tous, en tout cas) arrêtés au cours des trois derniers mois. – L'abondance d'informations confidentielles et top secret distillées par les services de renseignements algériens qui, on le sait, abattent un travail fou à nos frontières, et particulièrement du côté de jebel Chaâmbi qui sert de point de passage stratégique des jihadistes entre les deux pays. – L'absence de nouvelles faisant état d'une éventuelle fuite des deux tueurs en question en Libye ou en Algérie. – La maîtrise, enfin parfaite, imposée par nos services de renseignements sur les contacts (téléphoniques et via la Toile) entre Abou Iyadh et ses hommes en cavale dans nos murs. Ça promet A la faveur d'une banque de données aussi riche et garnie, force est de dire que le plus dur semble, désormais, derrière nos enquêteurs dont une bonne partie, a-t-on constaté, persiste à croire que «Gadhgadhi et Rouissi ont été mis sous l'éteignoir et sont jugés hors d'état de nuire». Mieux, pour un agent de la Garde nationale pleinement lancé dans la chasse aux terroristes, «ces deux assassins vont bientôt mordre à l'hameçon, c'est juré». Oui, mais quand, où et comment ? «Inutile d'entrer dans les détails», nous répond-il, avant d'assurer que «nous sommes, aujourd'hui, à leurs trousses, voire sur de bonnes pistes, grâce à un excellent effort d'investigation, à l'adoption de la tactique dite anticipative et à l'imposante omniprésence militaro-policière dans les quatre coins du pays». Notre interlocuteur, obligation de réserve et discrétion de l'opération obligent, ne dira pas plus. Mais, nul doute qu'il...aura le verbe facile, une fois Gadhgadhi et Rouissi neutralisés. En attendant, bonne continuation...