Après un début de semaine agité, le ST négocie, tout à l'heure, le petit derby tunisois Le remaniement technique que projetait d'effectuer le bureau directeur présidé par Anouar Haddad a foiré. Mardi matin, l'ancien président de la FTF en était réduit à tenter le coup du fameux choc psychologique en cherchant un successeur à Lassaâd Dridi et en prenant contact avec Mondher Kbaïer, évincé deux jours plus tôt par le CABizertin. Cette piste n'ayant pas abouti, Dridi reprenait dans l'après-midi le collier, conduisant la séance d'entraînement. «A vrai dire, je ne me faisais guère d'illusions, avoue le jeune technicien, enfant du cru. Déjà, après notre sortie face à l'ESMétlaoui, je savais que j'étais irrémédiablement condamné. Il y eut même des amis qui m'ont conseillé de ne pas effectuer le déplacement de Kairouan, dimanche dernier. Toutefois, je ne suis pas le genre à fuir mes responsabilités. Je ne l'avais pas fait en tant que joueur. Ce n'est pas maintenant que je sacrifierai à ce genre de dérobades, surtout que je fais mes premiers pas en tant qu'entraîneur. Malgré la pression, je fais mon boulot consciencieusement tout en acceptant la règle du jeu inhérente à notre métier très ingrat. Durant tout l'été, il n'y avait pratiquement pas d'équipe, les supporters voulaient interdire la moindre séance d'entraînement pour protester contre la déliquescence du groupe et l'état embryonnaire où en était réduit un club aussi prestigieux. Les supporters m'ont respecté parce que je leur avais demandé de laisser les joueurs travailler», rappelle-t-il. Concrétisation Depuis ce temps-là, le club du Bardo n'a pas arrêté d'essuyer les revers : huit défaites en onze rencontres, un record ! Une véritable Berezina, un interminable chemin de croix. «Tant que nous continuerons à produire un tel volume de jeu et à créer toutes ces occasions, je ne baisserai jamais les bras, martèle un entraîneur au courage chevillé au corps, que rien ne rebute («surtout que je suis là dans mon club», glisse-t-il) et qui jouit d'un énorme crédit auprès des supporters de la «Baklaoua». «Il nous manque tout juste la concrétisation, un attaquant capable de transformer les occasions en but, décrypte Dridi. A Kairouan, à 0-0, il y eut deux occasions immanquables : la tête de Hamdi Rouid à bout portant qui manque le cadre, et Ben Salem qui aurait pu mener un peu plus loin son contre. Nous sommes régulièrement mal récompensés de nos efforts». «Cet après-midi, devant un CA comptant plusieurs joueurs de qualité, il faut gagner le maximum de duels et témoigner de beaucoup de caractère», souligne le coach «rouge et vert» qui ne pourra pas compter sur les services de certains piliers: Oussama Sellami, en butte à un début d'élongation, sera relevé par Malek Landolsi. Marwène Tej, qui va rejoindre l'Etoile du Sahel et qui ne s'est pas entraîné toute la semaine, sera suppléé par Halim Darragi. Enfin, Orok évoluera côté droit à la place de Marzouki. Les renforts vont enfin arriver : Karim Awadhi, Didier Lebri probablement, Hatem Béjaoui et Chihab Ben Frej dans la transaction touchant Tej.