• Des nouveautés en cardiologie du sport Environ 1.200 participants dont 38 conférenciers européens ont participé aux Journées tuniso-européennes de cardiologie pratique (7e session), placées sous l'égide de la Société tunisienne de cardiologie avec le parrainage de la Société française de cardiologie. Organisées par l'Amicale des enseignants de la faculté de médecine de Sousse en collaboration avec le service de cardiologie du CHU Farhat Hached de Sousse , ces journées ont eu lieu au port El Kantaoui les 17, 18 et 19 juin 2010. Contacté, le Pr Abdallah Mahdhaoui — président du Comité d'organisation de ces journées — nous a indiqué que cette manifestation entre dans le cadre de la formation continue du cadre médical. Elle comporte 11 séances thématiques où des conférenciers ont abordé les nouveautés diagnostiques et thérapeutiques en cardiologie, et ce, dans le cadre de conférences-débats. Pas moins de 625 posters ont été affichés à cette occasion, sans oublier l'organisation de 33 ateliers à divers thèmes dont l'échocardiographie, le cathétérisme diagnostic, l'imagerie cardiaque, l'auto-mesure de l'HTA, la cardiologie pédiatrique… Le Pr Terdiman Frank — cardiologue au service de médecine du sport au CHU Clermont-Ferrand (France) et responsable des relations internationales au club des cardiologues du sport — a indiqué au cours de sa conférence portant sur «Les nouveautés en cardiologie du sport» que plusieurs thèmes ont intéressé les cardiologues en 2009, à savoir le risque de mort subite pour un sportif ayant un cœur pathologique, la nécessité de réaliser un électro-cardiogramme de repos avant la compétition et ce pour tous les sportifs, l'influence des conditions climatiques et environnementales (froid, altitude, chaleur…) sur l'avènement des accidents cardiovasculaires dans les compétitions sportives… Pour éviter ces accidents, a-t-il poursuivi, des recommandations ont été émises par le club français des cardiologues. Parmi ces recommandations, on cite la nécessité d'éviter la pratique des sports dans les conditions extrêmes de température, l'abstinence de fumer avant et après l'effort, la nécessité de respecter les 3 phases des compétitions (échauffement, efforts, et récupération) et de signaler au médecin tout symptôme anormal (douleur thoracique, essouflement, palpitations, malaise…). Le Pr Vaïsse Bernard — cardiologue au CHU «Timone» à Marseille, membre du conseil d'administration de la Société française de l'hypertension artérielle (HTA) — a indiqué au cours de sa conférence portant sur les «actualités de l'HTA et les dernières recommandations» que la prévalence de ce symptôme se situe entre 30 et 40% chez l'ensemble des populations d'Europe et du Maghreb. Plusieurs facteurs engendrent l'HTA, à savoir l'hérédité, le sel, le surpoids (60% des hypertendus jeunes âgés de moins de 40 ans sont en surpoids), sédentarité, absence d'activité physique, tabac, boissons gazeuses… Il a signalé que le café n'engendre pas l'HTA mais augmente la tachycardie et que la prévalence de l'HTA augmente avec l'âge (20% de la population sont touchés par cette pathologie dès l'âge de 50 ans et 70% de la population sont touchés dès l'âge de 80 ans). Il a indiqué que la pression artérielle optimale et normale se situe aux alentours de 13/8 cm de mercure. Il a aussi précisé que cette maladie silencieuse doit être dépistée par le médecin (prise de tension moyennant un appareil d'auto-mesure ou d'un holter tensionnel). Pour être certain de l'état permanent de l'HTA chez un malade, on doit répéter ces mesures au cours d'une période allant de 3 à 6 mois. Une fois détectée et si les règles diététiques n'ont pas normalisé l'HTA (régime sans sel, marche et pratique de sports, réduction de surpoids, boissons alcoolisées et gazeuses), le médecin prescrira un bilan biologique sanguin et des médicaments anti-hypertenseurs. L'objectif de ce bilan, a-t-il poursuivi, est de rechercher une cause rénale liée à l'HTA et de dépister des facteurs de risque associés comme le diabète et l'augmentation du cholestérol. Il a signalé que l'HTA est à l'origine de près de 50% des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral ou A.V.C.) «Détecter et traiter l'HTA vers 50 ans permet d'éviter les accidents cardiovasculaire à l'âge de 70 ou de 80 ans», a-t-il conclu.