Le fameux mercato est de retour, et les équipes du championnat tunisien s'apprêtent à dépenser des sommes d'argent inimaginables pour des recrutements effectués généralement juste pour satisfaire les supporters et non pas pour des raisons techniques. Des sommes faramineuses payées par des clubs qui se présentent toujours comme endettés et en déficit financier... En fait, une année passée et, comme attendu, les échecs ont continué. Après un scandale sportif...encore une fois grâce à notre équipe nationale de football... «les analystes et les spécialistes» proposent une refonte totale du football tunisien... Des milliers de dinars, voire des millions, ont été gaspillés pour rien. Dans un contexte général cauchemardesque, dans une telle calamité, les responsables insistent sur leur coq-à-l'âne et voient la solution dans une révision profonde du système footballistique... La même pensée insidieuse de l'avant-14 janvier 2011; détourner l'attention vers l'analgésique, l'hypnotique, la fameuse morphine : le football. Cette épidémie qui n'a fait que voiler la réalité, aveugler le peuple et diviser le pays... De visu, les sociétés qui ont pu se développer sont celles qui ont su que la croissance ne peut se réaliser qu'avec l'instauration d'une culture favorisant et valorisant la recherche scientifique. Une logique quasi-absente chez nous. Dans tous les domaines, les décisions despotiques doivent désormais s'esquiver. Il va falloir réinverser la règle ; valoriser les compétences intellectuelles et donner «aux cerveaux» leur vraie grandeur. Ces derniers sont en mesure de provoquer les changements favorables souhaités. Concrètement, les footballeurs farouchement surpayés, et contrairement aux autres sportifs, n'ont pratiquement rien ajouté pour le pays. D'ailleurs, un cerveau est prolifique sans jambes alors que des jambes sans cerveau sont arides. Les exemples «des cerveaux tunisiens», un peu partout éparpillés dans le monde, œuvrant des tous les domaines et qui ne cessent d'embellir l'image du pays, ne manquent pas. Les footballeurs, pour leur part, font quoi ? A vous de répondre... Nonobstant, les footballeurs ont peut être un rôle à «jouer» quelque part..., mais le problème c'est leur surévaluation. Les montants colossaux qu'ils touchent sont insondables. Des joueurs et des entraîneurs qui épuisent des sommes d'argent pouvant faire ressortir le pays de son chenal. Dans d'autres pays, le football, au service de la société, est en mesure de favoriser une croissance générale, et les footballeurs méritent leurs salaires étant donné leurs qualités qui sont nettement supérieures à celles des nôtres. C'est une question d'une juste valorisation des gens, y compris les footballeurs, sans complaisance et avec un maximum d'objectivité pour que ces derniers ne se voient pas comme des génies... Le jour où ils arriveront à conquérir le niveau mondial, cesser de représenter une charge grandiose pour la société et apporter un plus pour l'ensemble du pays...ils mériteront cette reconnaissance pécuniaire... Ce qui n'est pas actuellement le cas. L'équation est facile : payer ric-rac... Valoriser les gens en fonction de leurs apports pour le pays, pour les générations futures, pour l'humanité...afin de réaliser un développement rapide, une croissance solide et une équité limpide.