L'aménagement des zones industrielles et des technopôles existants vise à améliorer la compétitivité des entreprises qui doivent intégrer les nouvelles technologies et investir dans toutes les régions L'amélioration de la compétitivité des entreprises passe impérativement par l'innovation et la créativité pour conférer aux produits une haute valeur ajoutée. En effet, les chefs d'entreprise, qui souhaitent se repositionner sur le marché mondial —où la concurrence devient de plus en plus rude—, doivent investir dans les nouvelles technologies et la créativité, en recrutant les compétences nécessaires dans ce domaine. Plusieurs entreprises tunisiennes ont franchi le pas de l'innovation et ont pu s'imposer sur les marchés extérieurs pendant quelque temps. Mais les technologies changent à un rythme assez rapide et il faut toujours être au fait des dernières innovations et créations pour adapter les produits aux tendances et aux exigences des consommateurs. Les technopôles constituent à cet égard des espaces appropriés pour la recherche et le développement de nouvelles technologies au service de l'entreprise. Ces structures sont étroitement liées aux zones industrielles où sont regroupées plusieurs entreprises opérant dans différentes activités. Celles-ci ont intérêt à s'ouvrir davantage sur leur environnement et à s'intégrer dans les réseaux technologiques. Les technopôles, qui sont prêts à collaborer avec les institutions étrangères de renom, peuvent donner le plus nécessaire aux entreprises cherchant à améliorer leur compétitivité pour bien pénétrer dans les marchés extérieurs. Tous les secteurs d'activités sont concernés par l'innovation, comme le textile-habillement, les énergies renouvelables, l'électromécanique, la nanotechnolgie, l'agroalimentaire, les matériaux de construction... Répondre aux demandes des promoteurs Les zones industrielles constituent aussi un élément indispensable pour la réussite des activités des entreprises, à condition qu'elles soient bien aménagées dans un cadre protégé et avenant. Cet avantage préférentiel permet non seulement aux entreprises locales de s'installer dans les régions, mais attire aussi les investisseurs étrangers. D'ailleurs, la Tunisie préfère, aujourd'hui, faire appel aux investissements étrangers qui peuvent apporter le plus à notre pays en termes de transfert technologique, d'emploi des compétences nationales et de contribution à la croissance. Pour atteindre cet objectif, le climat des affaires doit être amélioré en permanence en tenant compte des demandes des promoteurs. Au cours de cette année, il est prévu d'aménager des technopôles au niveau extérieur et des zones industrielles d'appui, et ce, dans le cadre d'une orientation stratégique, visant à mettre en place une infrastructure de base technologique performante à la disposition des investisseurs pour les inciter à créer des projets à haute valeur ajoutée. L'enveloppe allouée à cette rubrique, de l'ordre de 17,0 MD, devrait permettre la poursuite des travaux d'aménagement extérieur de 7 technopôles existants, à savoir ceux de Monastir-El Fejja, Sousse, Bizerte, Gabès, Gafsa, Borj Cédria et Sidi Thabet. Une telle orientation pourrait stimuler les activités économiques dans les régions, à condition que les investisseurs concrétisent certains travaux technologiques en impliquant les jeunes techniciens diplômés. Ces technopôles sont liés aux zones industrielles qui seront, à leur tour, aménagées selon les standards internationaux. En effet, la rubrique d'aménagement des zones industrielles situées dans les zones intérieures du développement régional accapare, cette année, une enveloppe de 120 MD. Les zones ciblées sont celles de Ghriba, Béja (Boutefaha), Bouarada 2, Krib, Hammam-Zriba 3, Sidi Bouzid (Lessouda 1), Médenine (Tajra 1), Sbikha 1, Sejnane, Le Kef (Oued Errmal) et Jendouba (Al Ertiah). Ce montant mobilisé servira aussi à aménager d'autres zones industrielles à Kasserine 2, Tozeur (Kesstilia), Tataouine (Khabta 1), Kébili (extension à El Kalaa), Menzel Chaker, Hammam-Zriba 4 pour une première tranche, Ben Guerdane, Dokhan, Sbitla 1 pour une première tranche, Jelma à Sidi Bouzid, Siliana 3, Oueslatia à Kairouan. Par ailleurs, 4 espaces industriels situés dans les zones de développement régional, à savoir Medjez El Bab, El Hancha, Zaghouan et Kasserine 1, feront l'objet d'un réaménagement pour un coût estimatif de l'ordre de 9,5 MD. Taux de chômage élevé Pourvu que ces zones situées à l'intérieur du pays soient aménagées dans les délais impartis. Mais l'infrastructure n'est pas suffisante, à elle seule, pour dynamiser la vie économique; il faut que des promoteurs —qui ont toujours formulé des demandes pour la réalisation ou la réhabilitation des zones industrielles— répondent à l'appel et investissent dans ces régions qui connaissent un taux de chômage élevé et des conditions de vie précaires. A noter qu'un programme de développement de l'infrastructure de base industrielle dans les zones intérieures a été programmé pour répondre aux demandes exprimées. Des sociétés seront chargées d'aménager, de gérer, d'entretenir et de commercialiser les zones industrielles. L'Etat prend en charge aussi le coût de raccordement de ces zones aux réseaux extérieurs. Pour cette rubrique, la contribution de l'Etat, au cours de cette année, s'élève à 2,2 MD. Un autre projet important sera lancé, à savoir le Groupement technique d'El Agba qui comprend un laboratoire d'analyses et d'essais, le centre technique des industries agroalimentaires et le centre technique de la chimie. Un tel projet s'inscrit dans le cadre du renforcement du réseau des laboratoires au service des entreprises industrielles. Le coût total du projet est de 28 MD dont 17 MD seront à la charge du budget de l'Etat pour le financement du laboratoire central d'analyses et d'essais et 11 MD provenant du Fonds de développement de la compétitivité dans les secteurs de l'industrie, les services et l'artisanat pour financer les deux centres techniques précités. Le projet devrait être réalisé dans une période ne dépassant pas les trois années.