«afin d'offrir aux Tunisiens, le lendemain, la Constitution en cadeau», déclare-t-il « C'était un malentendu entre l'ANC et le Tribunal administratif » : tel est l'enseignement que retient in fine le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar, de l'arrêté du Tribunal administratif relatif à la grille d'évaluation des candidats au conseil de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). « Nous étions focalisés sur l'élection des membres de l'ISIE à l'époque, mais le Tribunal administratif était, lui, très regardant sur la question des critères d'évaluation dans la commission de tri », a-t-il déclaré lors d'une brève conférence de presse organisée à l'issue de l'élection, par 153 voix, de l'universitaire Chafik Sarsar en tant que président de l'ISIE. Mais tout cela est derrière nous. De toutes les manières, c'est avec l'assurance du travail accompli que le président de l'ANC se félicite du climat consensuel qui prévaut ces derniers jours au sein de l'hémicycle. «L'élection des neuf membres du conseil de l'ISIE, ainsi que la démission annoncée du chef du gouvernement, permettent de dire que le consensus débouchera sur une nouvelle période de transition, dirigée par un gouvernement indépendant de compétences», a-t-il déclaré. Chafik Sarsar, dont l'élection ne faisait aucun doute hier matin, était en lice avec quatre autres candidats, qui n'ont obtenu que de faibles scores. Il s'agissait de Faouzia Drissi (une voix), Riadh Bouhouchi (7 ), Mourad Ben Mouli (10) et Lamia Zargouni (37). Non aux solutions populistes Tout en condamnant les «actes de violence et la destruction des biens publics » perpétrés dans certaines régions du pays pour contester l'impopulaire loi de finances, le président de l'ANC n'a pas manqué de lancer une pique à Ennahdha. C'est ainsi qu'il a qualifié par ailleurs la loi relative au travail obligatoire des jeunes médecins dans les régions pendant trois ans, de « réponse populiste à des demandes légitimes ». Sur un autre plan, le président de l'ANC a exprimé son vœu de voir la Constitution votée le 13 janvier. « Ainsi, dit-il, on pourra offrir au peuple tunisien un cadeau le 14 janvier ». Il a ajouté que le consensus enregistré, ces derniers temps, permettra d'être optimiste quant à l'adoption de la Constitution dans son ensemble en première lecture, les deux tiers des votes étant probablement acquis. Discorde autour de l'article 45 L'amendement de l'article 45 de la Constitution a, par ailleurs, constitué hier une pomme de discorde entre une partie des députés nahdhaouis et ceux de l'opposition. Bien que l'amendement en faveur de la parité ait été voté, la séance a été levée sans que l'article, dans son intégralité, ne soit voté. Cette levée de séance a été provoquée par une altercation verbale entre la députée nahdhaouie Monia Brahim, qui s'opposait à la parité, et le député d'Al-Massar, Samir Taieb. Celui-ci s'est excusé, à la reprise, de son comportement vis-à-vis de sa collègue.