Les musiciens de l'Orchestre symphonique tunisien ont interprété de grands classiques, mais aussi deux œuvres tunisiennes... Dès la première note, une parfaite symbiose s'établit entre les sons des violons de Hichem Makni, Hafedh Makni et Amine Triki, l'Alto de Maher Ben Amor, les violoncelles de Amine Ben Smida et Farouk Shabou, la contrebasse de Nicolaï Nenov et le piano de Bassem Makni. Une délicieuse et délicate mise en bouche musicale, immédiatement suivie de plusieurs morceaux du répertoire classique et contemporain, qui ont permis aux musiciens de déployer toute la palette de leur talent. La soirée a été entamée par Sarabande de G.F.Haendel, où violons et violoncelles se sont donné le mot pour subjuguer une assistance, toute charmée et emportée par la finesse et la force du jeu des artistes. Cette fraîcheur de couleur sied particulièrement au programme du concert, qui a débuté avec Sarabande et qui a enchaîné avec des œuvres comme «Passacaille» de G.F.Haendel, interprétée par le duo Amine Triki et Amine Ben Smida puis, plus légère et mélodique, «le Divertimento en Ré Majeur», de W.A.Mozart, ensuite le «Concerto pour violoncelle» (Adagio molto espressivo-Allegretto), de J.S. Bach, est subtilement joué par Amine Ben Smida, suivi du «Canari», de F.Poliakin, justement interprété par Hichem Makni. On a eu le plaisir, également, de découvrir, durant cette soirée, deux œuvres tunisiennes signées Mohamed Makni et intitulées «Danse espagnole» et «Danse tunisienne». Des œuvres chatoyantes et d'une extrême finesse et beauté. Une harmonie entre les cordes graves des violoncelles et le piano ont contribué à la réussite de cette interprétation. Grâce à cette musique aux sons enchanteurs et aux mélodies suaves, on est plongé dans un univers onirique, on parvient même sur ce fond de musique de plus en plus empreinte tantôt de joie, tantôt de mélancolie, à imaginer des lieux, des scènes et des gens. Leur musique est somptueuse et c'est tout ce qu'il faut pour ravir l'oreille et pénétrer l'âme. On se laisse, alors, emporter par une musique divine au parfum de légende. On en redemande !