Lanterne rouge, le ST n'a plus de droit à l'erreur Le jeu décolle, l'esprit de groupe est là, mais les résultats peinent à venir comme en témoigne la sortie d'il y a une semaine dans le derby perdu 2-0 contre le leader espérantiste. «Les progrès sont tangibles, l'envie est là et nous allons en recueillir les fruits tôt ou tard, analyse l'entraîneur Sofiène Hidoussi. Ce groupe a de la qualité, il reste à prendre des points. Je ne suis pas inquiet, cela va venir. Je demeure convaindcu que nous allons assurer le maintien deux ou trois journées avant la fin de la compétition. Il suffit que la machine se débloque». Face à l'Avenir, le club du Bardo récupère Lamjed Chehoudi, rétabli de ses bobos aux adducteurs. L'ancien attaquant du CAB, ESS et EST a rassuré sur sa forme tout au long des séances d'entraînement de la semaine effectuées au Bardo afin d'habituer les joueurs à une pelouse inégale et proposant des rebonds, un peu comme celle du Chtioui de la Marsa. Le précieux demi Alex retrouve également sa place. En revanche, Ali Abdi, qui a lourdement chuté sur la tête jeudi dernier lors du match amical disputé par la Tunisie olympique contre la Libye, et soumis à des examens en clinique, déclare forfait. «Nous comprenons mal pourquoi le sélectionneur Nizar Khanfir l'avait aligné un match entier alors que les joueurs des grands clubs ont dû se contenter de temps de jeu réduits en prévision d'une journée de championnat, peste le secrétaire général stadiste, Aïtallah Hlaiem. Le résultat est là: nous perdons un titulaire à part entière, l'entraîneur devant revoir ses plans». Adieu le Zouiten Mais le Stade est en colère pour une autre raison, également. «Nous venons de recevoir un coup de fil de la Ligue où elle nous informe que le stade Zouiten, qui passe pour être notre enceinte-fétiche va être fermé pour travaux, rapporte le SG du club du Bardo. Nous allons de la sorte devoir jouer systématiquement à l'extérieur. Y compris en émigrant à El Menzah, car nous avons fini par avoir nos repères au Zouiten où notre public sait nous pousser. Par exemple, pour recevoir le CSS, nous serons condamnés à jouer sur sa pelouse, à El Menzah. Dans notre situation, nous n'avions pas vraiment besoin de cela», relève Hlaiem. «Un bilan de dettes effrayant» Sur un autre plan, le ST poursuit l'apurement des contentieux financiers. Six dossiers sont traités : ceux de l'ancien entraîneur Ghazi Ghraïri qui réclame plus de 50 mille dinars, d'Orok, Haythem Ben Salem , Mohamed Ali Ben Hammouda, Borhane Ghannem et de Yao Kouassy Martial. «La voie de la médiation nous a permis d'économiser des centaines de milliers de dinars, souligne le SG stadiste. Orok exigeait le paiement de 82 mille dinars, il percevait un salaire de 20 mille. Il tenait à partir. Nous avons pu faire un gain énorme. Idem pour Martial qui menaçait de porter l'affaire devant la Fifa pour réclamer 117 mille dinars. Nous avons hérité de lourds impayés : 40 mille dinars pour Rouid, 72 pour Ben Salem, 30 pour Tej. C'est un total de dettes effrayant que nous avions sur les bras dès notre arrivée». Notons enfin que Oussama Sellami, de plus en plus ménagé compte tenu de son âge et qui doit se contenter de bouts de rencontres, prépare une reconversion au sein même du club de ses premières amours. «Il possède déjà le 1er degré, il pourrait dès la prochaine saison assister l'entraîneur. Sa présence est très importante pour l'ambiance de groupe», insiste Hlaiem.