Le deuxième documentaire de Mahmoud Jomni, Warda, sera projeté à El Teatro le samedi à 15h00. Le critique et cinéaste Mahmoud Jomni revient, après Coloquinte (2012), avec un nouveau documentaire, d'une durée de 26 minutes, intitulé Warda (la passion de la vie). Ce film, qui sera projeté samedi à El Teatro, raconte le combat de sa protagoniste Warda contre la maladie. Un combat qu'elle mène à travers l'art. En réalisant des sculptures et en donnant vie à ses œuvres, elle témoigne de son attachement et de son amour pour la vie. Le réalisateur la suit dans son quotidien fait de thérapies et de création. Warda a déjà été invitée dans une émission de télévision mais, là, il s'agit du regard d'un cinéaste qui s'offre au public sur grand écran. Cette jeune femme de Sidi Bouzid, dont on a parlé au réalisateur comme d'une « leçon de vie et d'une personne qui transforme les moments de faiblesse en des moments de force et des moments d'art», a accepté de lui ouvrir la porte de son univers. Le parti pris de Mahmoud Jomni a été de filmer une histoire où tout s'entrelace : le quotidien, la maladie et la création. Lui qui est pour une caméra citoyenne, qui quitte le centre vers les régions oubliées pour filmer le commun des mortels, a trouvé dans l'histoire de Warda un moyen d'accomplir sa vision du cinéma. « Je travaille sur ce que j'appelle les images régionales », explique Mahmoud Jomni. Des images qui peuvent, selon lui, représenter un capital précieux pour la mémoire de la Tunisie. Cinéaste indépendant, et faute de moyens, le réalisateur a été contraint de se contenter d'un film court alors qu'il avait de la matière pour un long-métrage. Il était pour lui important de faire ce film car, en tant qu'artiste, et tout comme Warda, il est animé de cette volonté de laisser une trace de son propre combat. « C'est vrai que nous allons tous mourir un jour ou l'autre, mais nous devons nous armer de la pulsion de vie, afin de marquer notre passage », ajoute-t-il. La projection du film à El Teatro se fera en présence de Warda, qui expose ses gravures dans le même espace, du 4 au 17 mars. Equipe technique : Image : Ali Ben Abdallah, Sana Feliss, Moez Bhiri, Jean-François Ravagnan, Son : Amine Belabed, Mahmoud Daghbaji, Slim Jbali Montage : Sarra Laabidi Montage son : Marc Recchia Producteur exécutif : Synergy productions