Après son succès en tournée internationale aux Pays-Bas, aux Journées théâtrales de Carthage 2013, et la très particulière représentation au Festival international de Carthage, Monstranum's continue son exploration des planches... Départ pour la France. Ils seront le 3 avril au théâtre de Bligny et, le 6, au théâtre Jean-Villar pour deux représentations surtitrées en français. Il s'agit de Bahri Rahali, Rym Hamrouni, Bahram Aloui, Cyrine Gannoun, Oussama Kochkar et, bien sûr, le metteur en scène du spectacle, Ezzedine Gannoun, son auteur, Leila Toubel, et le reste de l'équipe. «Nos monstres ne vivent pas dans des grottes, n'apparaissent pas la nuit, ne mangent pas les enfants, ne détruisent pas les maisons, ne crachent pas le feu. Nos monstres sont des hommes qui ont des pieds et des mains, des visages inattendus qui changent, avec le temps et les rebonds, de forme, de couleur et d'expression. Comment raconter autrement la révolution dans un pays qui se bat et se débat pour rester debout, en ces temps incertains et ambigus où vivre devient un luxe et résister un destin ?» C'est ainsi qu'on présente Les monstres, une intrigue développée par le duo Toubel-Gannoun du théâtre El Hamra, qui nous met, à chaque représentation, face à des monstres que nous nous efforçons d'ignorer, qui changent de robes au gré des conjonctures et s'accrochent à leurs fauteuils plus qu'à toute autre chose. Et qui, peut-être, sommeillent en chacun de nous. Monstranum's est un témoignage, une lecture de notre révolution : ses monstres sont les nôtres, bien de chez nous, façonnés par nos failles et nos défaillances, le visage qu'on veut à tout prix éviter, une partie de notre Histoire face à laquelle on s'est révolté. Un combat et un parcours sur une lame de rasoir, qui réveille en chacun de nous l'envie de continuer ces chemins de traverse parsemés de monstres et d'embuscades.