Le projet de jumelage a pour objectif général de contribuer à l'amélioration de l'environnement des affaires, au développement de la compétitivité des entreprises tunisiennes à l'international, à la facilitation du commerce et à la diversification des échanges entre la Tunisie et l'Union européenne Le projet de jumelage entre l'Institut national de normalisation et de propriété industrielle (Innorpi) et l'Association française de normalisation (Afnor) vient d'être finalisé. Ce projet concerne la normalisation, la certification et le registre du commerce. Un séminaire a été organisé récemment au siège de l'Utica sur le thème «Appui à l'administration tunisienne pour le développement des mécanismes du marché et de la concurrence au travers de la normalisation, de la certification et du registre du commerce». La commission européenne a fourni son appui financier à ce projet. De son côté, le programme d'appui à l'accord d'association a supervisé la mise en place dudit projet géré par un comité de pilotage. Principal acteur du jumelage en tant que bénéficiaire institutionnel final, l'Innorpi essaye de faire profiter les entreprises de ce projet pour contribuer à améliorer leur compétitivité. Comme l'a indiqué M. Nebil Ben Béchir, directeur général de l'Innorpi et chef du projet bénéficiaire, d'autres acteurs ont bénéficié de ce projet comme le ministère de l'Industrie qui est responsable des aspects liés aux règlements techniques et le ministère de la Justice qui s'occupe des aspects relatifs au registre du commerce. L'objectif est d'utiliser de façon appropriée le mécanisme d'appui tuniso-européen portant sur l'environnement de la normalisation, de la certification et du registre du commerce. Les entreprises doivent être bien outillées pour faire face aux enjeux qui entrent dans le cadre de l'amélioration de la qualité et le renforcement de la compétitivité. Il s'agit aussi de développer l'innovation et de faciliter les échanges. Nouveau palier de compétence D'où l'importance du rôle de l'Innorpi appelé à se repositionner stratégiquement sur double plan national et international à travers une structure forte et performante, dotée de compétences de haut niveau pour fournir les meilleures prestations aux entreprises. Elle peut ainsi appuyer l'économie nationale et servir d'exemple en matière de savoir-faire aussi bien pour le marché local que pour celui de l'exportation. Le projet de jumelage — initié par l'Innorpi — vient au moment opportun pour contribuer à relever les défis des entreprises. Après trois décennies d'existence, l'Institut peut atteindre un nouveau palier de compétence, d'autant qu'il a cumulé plusieurs programmes de soutien technique grâce à une coopération bilatérale et multilatérale. Démarré en juin 2011, le jumelage a été confronté à un environnement assez difficile, caractérisé par un remous social dans toutes les régions et une stagnation des structures nationales. Il est devenu donc nécessaire d'entamer une solution négociée avec les autorités publiques et les partenaires sociaux concernant les statuts de l'Innorpi, son organigramme, les critères de nomination, le manque de motivation du personnel et bien d'autres lacunes. Les trois nominations successives depuis 2011 à la direction générale ont un peu déstabilisé l'Institut. Arrivant à terme, le projet de jumelage a pour objectif général de contribuer à l'amélioration de l'environnement des affaires, au développement de la compétitivité des entreprises tunisiennes à l'international, à la facilitation du commerce et à la diversification des échanges entre la Tunisie et l'Union européenne et les pays du Maghreb. Des résultats obligatoires sont attendus dans le cadre de ce projet à savoir, la mise en œuvre des orientations stratégiques en matière de normalisation pour répondre au mieux aux besoins de l'économie et de la société. Dans le domaine de la certification, la loi de 2009 stipule que les normes ne sont pas obligatoires et la certification aussi. Système de management qualité Pour ce qui est du registre central du commerce qui est un répertoire national des personnes physiques et morales qui exercent une activité commerciale ou civile, cette structure est appelée à se conformer aux normes de fiabilité juridique, économique, de sécurité et de transparence. L'Institut a pu bénéficier aussi d'un appui pour améliorer son organisation et sa gouvernance par la mise en place d'un système de management qualité, d'un plan de communication et d'un plan d'action informatique en plus d'une méthodologie pour le développement de ses compétences. L'Afnor, partenaire de longue date, a joué un rôle important dans ce domaine. M. Chérif Ezzine, responsable du département certification à l'Innorpi, estime, de son côté, dans le cadre de l'adaptation de la réglementation tunisienne avec celle de la communauté européenne, que la partie tunisienne a demandé de son partenaire traditionnel un appui supplémentaire pour finaliser le projet de décret en préparation. Celui-ci a été révisé et envoyé à la communauté européenne pour sa validation. Le projet intéresse, entre autres, l'efficacité et l'étiquetage énergétiques. Le décret a été, enfin, finalisé suite aux recommandations de l'expert mobilisé à cet effet. L'appel lancé à le CE avait pour objectif l'accélération du processus qui s'inscrit dans le cadre de la complémentarité entre la Tunisie et son partenaire. L'orateur estime que la période 2010-2013 s'est caractérisée par une chute du nombre des certifications dans le domaine des systèmes de management, la baisse du nombre des certifications «Marhaba», la croissance du nombre de la marque «NT» ou norme tunisienne et l'augmentation du nombre de la certification destinée à l'importation et l'exportation des produits. Les premières certifications de personnes et «Ecolabel» ont été livrées. Les travaux ont abouti à l'élaboration d'une stratégie de certification pour la période 2014-2018 et d'un business plan annuel pour 2014. Les certificateurs ont eu droit à un coaching pour les initier à l'utilisation de nouveaux produits de développement. Les travaux en cours concernent notamment l'accréditation de la certification du produit de marque NT pour le ciment.