Le ST s'est bloqué au mauvais moment, alors que le CSHL a réagi en temps opportun Stadistes et Hammam-Lifois étaient dos au mur avant de s'affronter samedi dernier. Les joueurs des deux camps savaient qu'ils n'avaient pas droit à l'erreur. Disons que la marge d'erreur était plutôt à l'avantage du Club Sportif d'Hammam-Lif qui reste mieux classé. Bien que d'un autre côté, la formation de Gérard Buscher reste sur une série de quatre matches sans victoire. Cela, avant l'arrivée du technicien français. Au Stade Tunisien et après le départ de Sofiène Hidoussi, l'équipe s'est remise à gagner. Deux victoires contre le CAB et Grombalia et un match nul face à l'Etoile à Sousse ont permis à l'équipe de quitter la dernière place au classement. Après cette série positive, le Stade Tunisien vient de caler au moment où l'on ne s'y attendait pas. La défaite face au Club Sportif d'Hammam-Lif risque de tout chambouler. Ce coup d'arrêt pourrait tout remettre en question, même s'il reste six journées de compétition à disputer. A voir de plus près, on remarque que le Stade Tunisien effectuera, entre autres, deux déplacements périlleux à Métlaoui et Béja, sans compter deux chocs face au Club Africain et au Club Sportif Sfaxien. La situation est complexe et le Stade n'est pas encore sorti de l'auberge. La prestation face au CSHL est sans doute la plus mauvaise en quatre matches. C'est la première mi-temps des Stadistes qui fut catastrophique. Ces derniers bénéficiaient pourtant de l'appui du vent, les joueurs de Lassaâd Dridi n'ont pas été capables de se créer la moindre occasion. On avait l'impression qu'ils n'étaient pas bien dans leurs têtes. Le Stade n'a réagi qu'en seconde mi-temps quand les jeux étaient faits et qu'il avait encaissé un second but. Tout le désarroi se voyait sur le visage des joueurs et du staff technique. L'image est frappante. Lassaâd Dridi a placé Hachem Abbès et Ali Abdi en pointe. Abdi a certes réduit le score à 2 buts à 1, mais on se rend compte que ce sont maintenant les arrières qui font le travail des attaquants. Tout le mal est peut-être là. Maintenant, il va falloir remettre de l'ordre dans la maison. Ne dit-on pas que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir? Il reste six matches à disputer. Il faudra savoir les négocier pour sauver les meubles. CSHL : la réaction a eu lieu L'inverse s'est passé au Club Sportif d'Hammam-Lif. L'équipe a su mettre fin à une mauvaise série de quatre matches sans victoire. Est-ce l'effet Buscher? Quoi qu'il en soit, et de bonne mémoire, le CSHL a connu de beaux moments avec Gérard Buscher. Il avait, c'est vrai, sous sa coupe deux joueurs extraordinaires, Anis Ben Chouikha et Saber Khélifa. Aujourd'hui, l'effectif est différent. Une chose est sûre cependant, Buscher va essyer de mettre sa griffe. Il a déjà donné une preuve. Nous avons pour la première fois vu trois attaquants étrangers évoluer côte à côte. Ça c'est le mode Buscher. Il a repêché Diarra, a donné une chance à Solomon et a confirmé Diakité. Les deux premiers ont pesé sur la défense stadiste et Diakité a trouvé la voie pour faire la différence. Buscher a aussi repensé l'axe central en formant un nouveau duo avec Chaâbani et Seïfallah Hosni préféré à Mehdi Ressaïssi. Nous avons aussi découvert un bon gardien de but au CSHL, Hamza Béhi. Ce dernier profite de l'absence de Mejri pour se mettre en évidence et enchaîner les matches. Les «Verts» ont su réagir au bon moment pour stopper l'hémorragie. Leur parcours est également semé d'embûches. Ils effectueront deux déplacements périlleux à Métlaoui et à Kairouan et joueront face au Club Africain, tout comme le Stade Tunisien. Il y a encore du chemin à faire, mais la situation du CSHL est moins périlleuse que celle du Stade Tunisien.