300 millions de dinars seront réservés au mois de la propreté (10 avril-10 mai) dans l'espoir de débarrasser le pays des ordures qui jonchent les rues La vaste campagne de propreté qui sera entamée le 10 avril dans 10 gouvernorats du pays pour se poursuivre durant un mois est plus que significative. Surtout que la saison des grandes chaleurs est à nos portes, et à laquelle s'ajoutent également les flux de touristes et de visiteurs. L'annonce faite récemment par le secrétaire d'Etat chargé des affaires régionales et locales, M. Abderrazek Ben Khlifa, n'est qu'une initiative salutaire visant à éradiquer, un tant soit peu, les quantités énormes d'ordures qui ne cessent d'envahir nos villes et nos rues. Leur impact négatif sur l'environnement où nous vivons est bien réel, pesant lourd sur la santé de l'homme et de l'animal dans plusieurs périmètres communaux. Ce phénomène de pollution demeure si récurrent, générateur de tous les risques d'épidémie, au point de paralyser tout un rythme de vie socioéconomique. Pilotée par le ministère de l'Intérieur, cette campagne d'envergure qui démarre à partir de jeudi prochain verra l'implication de toutes les forces vives de la société, mais aussi des citoyens et de tous les médias. Ce mois de la propreté, prévu du 10 avril jusqu'au 10 mai, devrait pousser tous les participants à adhérer aux efforts des municipalités, afin de pouvoir enlever quelque 300 mille tonnes de déchets qui se sont accumulés partout, dont plus de 50 % se trouvent dans 10 gouvernorats, à travers le territoire national. Des rejets insupportables constatés ici et là, alors que la majorité des communes ne disposent pas des équipements nécessaires pour s'en débarrasser. D'après M. Ben Khlifa, 850 engins sont en panne, sur plus de mille destinés au ramassage des ordures. La baisse du rendement des agents de la propreté, dont le nombre s'élève actuellement à quelque 11 mille agents, en est aussi un facteur déterminant. Et l'on se rappelle encore leur grève générale observée, en novembre dernier, sans aucun préavis. L'on a bien constaté de visu le paysage désolant ayant marqué la capitale et ses environs. Là où on voyait les amas d'ordures joncher tous les coins de la ville. Les places publiques et les lieux de commerce n'ont pas été épargnés. Cette action de dépollution émanant d'un esprit écocitoyen sera financée par des investissements colossaux estimés à 300 millions de dinars. Outre l'enveloppe financière accordée par l'Agence française de développement au profit des municipalités dont la valeur est de 30 millions de dinars, ainsi que les 82 millions de dinars fournis par la Commission européenne. Le tout pour transformer le visage du pays et aider les communes à se débarrasser de leurs décharges anarchiques.