Le ministère s'engage, entre autres, à impliquer l'Uget dans les différentes commissions de réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique Les canaux de communication ont été repris entre le ministère de l'Enseignement supérieur et l'Union générale des étudiants de Tunisie (Uget) dont le secrétaire général, Waël Naouar, a suspendu, hier, sa grève de la faim qu'il a entamée depuis le 1er de ce mois. En effet, suite à une réunion de négociations tenue mardi entre les représentants du ministère et ceux de l'Uget, un accord a été signé entre les deux parties répondant aux différentes doléances de l'union. «C'est un accord historique, le premier du genre, dans l'histoire de l'Uget avec un gouvernement tunisien. Nous saluons la réaction du ministre de l'Enseignement supérieur dont la position a révélé un certain sérieux dans le traitement de ce dossier», a souligné le trésorier de l'Uget, Zied Khalloufi. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union, Waël Naouar, a été hospitalisé mercredi et son état de santé se stabilise après avoir suspendu sa grève de la faim. Khalloufi a indiqué que l'accord signé avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de la communication comporte quatre points. Le premier stipule l'augmentation du montant de la bourse universitaire de 600D à environ 850D, sur la base de 3 dinars par jour d'étude. De même, il a été décidé d'élargir la base des bénéficiaires de la bourse pour englober les étudiants dont le salaire des parents est inférieur à deux Smig, et non un seul Smig comme il l'était auparavant. Dans ce sens, une commission mixte sera lancée pour étudier le projet présenté par l'Uget dans les 15 jours à venir. Le second point de l'accord concerne l'implication de l'Union dans les différentes commissions de réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dont la Commission nationale de réforme. Examens et archives Le troisième point de l'accord signé stipule la prise en compte de la note supérieure des examens et la possibilité de refaire toutes les matières en session de contrôle. Les propositions de l'Uget dans ce sujet seront soumises au conseil des universités pour étude et approbation. «Les étudiants ont beaucoup souffert du manque de visibilité quant à cette question et ont formulé à plusieurs reprises l'incompatibilité des décisions prises auparavant unilatéralement sans le retour aux conseils scientifiques et sans se conformer aux règlements en vigueur à l'échelle nationale», a indiqué le trésorier de l'Uget. Le dernier point de l'accord concerne la tenue d'une réunion de travail entre le ministère et l'Union pour étudier les possibilités d'aider l'Uget à récupérer ses archives et ses biens. Aussi le ministère s'est-il engagé à régulariser la situation des anciens de l'Uget et à leur octroyer un visa légal. «On nous a promis de nous aider à récupérer les archives confisquées depuis l'ère Bourguiba et sous le régime de Ben Ali, de même pour les biens immobiliers. Concernant les anciens qui n'ont pas bénéficié de l'amnistie générale, on va régulariser leur situation dont ceux forcés à s'engager dans l'armée à Rejim Maâtoug. Je pense que cet accord vient mettre fin à la marginalisation dont a souffert longuement l'Uget», a ajouté Zied Khalloufi, qui rappelle les étapes de protestation engagées depuis octobre 2013 dont la grève générale du 26 novembre réussie à 80% dans les différents établissements universitaires.