Critiquant l'idée de loi d'immunisation de la révolution, le parti se déclare pour un pouvoir fort afin de veiller à l'application ferme des lois... Le président du parti Al-Moubadara (à référentiel destourien), Kamel Morjane a estimé que «ceux qui réclament une loi d'immunisation de la révolution craignent le verdict des urnes». S'exprimant hier lors d'une réunion de la coordination régionale de son parti à La Manouba, Morjane a considéré que «la persistance à revendiquer une telle loi ne sert pas l'intérêt du pays». «Après les prochaines élections, la Tunisie doit être gouvernée sur la base de la logique des compromis et par un gouvernement d'union nationale», a-t-il estimé. Il a déclaré en substance à ce sujet : «Le Printemps arabe ne réussira dans aucun pays autre que la Tunisie, ce qui rend d'autant plus grande la responsabilité de conduire le pays à bon port». Kamel Morjane a encore considéré que les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution du 14 janvier 2011 « n'ont pas fait montre d'assez de fermeté » dans l'application des lois, indiquant que le parti Al-Moubadara est partisan d'«un pouvoir fort » qui se préoccupe de l'application des lois. Selon lui, son parti reste ouvert à tous les autres partis qui partagent les mêmes vues et la même approche politique, «loin de toutes les idéologies et à l'abri de l'extrémisme»