Il n' y a certainement pas de recettes miracles, mais il est question plutôt d'approches pratiques et efficaces: pour s'inscrire dans une logique de performance et de croissance durables, tout secteur a besoin de s'entourer d'une politique d'évaluation régulière et bien réfléchie. Car toute évaluation a le mérite, non seulement de s'arrêter sur l'acquis, mais aussi et surtout de présager l'avenir et de lui en assurer la planification appropriée. De ce fait, l'on peut avancer que la journée nationale du tourisme, ordonnée par le Président de la République, et célébrée aujourd'hui est, de toute évidence, un événement hautement important pour le paysage touristique. Elle est d'autant plus significative qu'elle intervient au moment même où le tourisme mondial est malmené par les effets pervers d'une crise économique mondiale qui continue à sévir dans les principaux marchés émetteurs, surtout ceux de l'Europe, notre principal partenaire. Cette journée est, sans aucun doute, une belle opportunité pour prendre appui sur des réalisations déjà accomplies et établir les projections de l'étape à venir. Une étape marquée par des enjeux et des défis de taille et qui se situent d'ailleurs en bonne place dans le programme présidentiel, «Ensemble, relevons les défis», et qui s'est fixé des objectifs ambitieux pour ce secteur, toujours stratégique au double plan économique et social. Il convient de reconnaître justement que le tourisme tunisien est condamné désormais à opérer dans un contexte international hautement concurrentiel qui impose plus que jamais au secteur une offre bien diversifiée, une qualité totale du produit proposé et une commercialisation agressive reposant sur une maîtrise parfaite des technologies innovantes. Autant d'enjeux qui exigent une accélération significative des différentes actions de mise à niveau et de modernisation touristiques. Il faut dire que cette importance stratégique du secteur rend totalement légitime toute cette mobilisation nationale pour sa promotion. Il est vrai en effet que le secteur assure à lui seul environ 7% du PIB, couvre plus de 60% du déficit de la balance commerciale du produit et contribue régulièrement à une grande dynamique de développement régional. En parallèle, le tourisme tunisien compte environ 40.000 emplois directs et indirects, ce qui fait que plus de 1, 5 million de tunisiens vivent de ce secteur. Mieux encore, on se rappelle, et c'est bien là un élément significatif, qu'en temps de crise, et au moment même où les différents secteurs ont fini par accuser des ralentissements significatifs, notre secteur a su réagir vite pour rebondir et même compenser le manque à gagner d'autres activités. Toutes ces considérations font de la promotion du secteur une responsabilité collective. Tous les acteurs, aussi bien les professionnels que les particuliers eux-mêmes, doivent s'associer aux efforts de l'Etat et sa bonne volonté, pour contribuer, chacun à sa manière, à la pérennisation du bon comportement du secteur. C'est bien là une approche citoyenne.