Explications de Mohamed Ouessar, de l'Institut de recherches agronomiques des régions arides Dans la région de Médenine, la pluviométrie ne dépasse pas les 200 mm par an en moyenne. Plusieurs systèmes traditionnels ont été développés pour stocker et gérer au mieux les ressources en eau. A Béni Khédache, tous les ménages disposent en général d'un méjen ou méjel près de leur habitation. Ce système de collecte des eaux de ruissellement se compose de trois parties : une zone de captage ou impluvium, un bassin de décantation et un réservoir souterrain. Une fois désinfectée à l'eau de Javel ou à la chaux, l'eau devient potable. Elle est utilisée aussi pour abreuver le cheptel et pour l'irrigation complémentaire. Les habitants aménagent également des jessour (pluriel de jesser) autour des zones de culture. Ces ouvrages, sous forme de digues en terre, permettent de retenir les eaux de pluies et les charriages. Dans chaque jesser, il y a un déversoir latéral en pierres permettant au surplus d'eau de passer d'une unité de culture à une autre.