Le scénario de l'année dernière se répète. Menace d'un autre débrayage en mai et d'une grève administrative Jusqu'à la dernière seconde, les parents ont attendu une issue favorable au bras de fer qui oppose le syndicat général de l'enseignement de base et le ministère de l'Education. Mais la grève du 24 avril a, quand même, eu lieu. Exactement à la même date que la grève de 2013.Les parents qui travaillent ont mal vécu cette journée car ils n'avaient pas où « caser » leurs enfants. Ils se sont débrouillés tant bien que mal en manquant d'aller au travail ou en sollicitant l'aide de proches parents pour assurer la garde des enfants. Pendant ce temps, les deux parties en désaccord (syndicat et ministère) ont campé sur leurs positions s'accusant l'un l'autre de ne pas chercher la solution. Or, le conflit ne date pas d'hier. On a l'impression que les revendications sont toujours les mêmes et que les blocages le sont aussi. Le ministère assure que ce qui a été convenu dans les accords de mai 2013 a été appliqué à la lettre et que les complications sont liées à de nouvelles revendications. Dans ses interventions devant plusieurs médias, le ministre de l'Education a insisté sur la détermination de son département à trouver une issue favorable à ces problèmes et parvenir à un accord viable. La satisfaction des revendications coûte, aujourd'hui, plus de 80 milliards de millimes par an pour le budget du ministère. Les nouveaux points ajoutés à ces revendications sont en discussion et le syndicat général de l'enseignement de base doit prendre en compte la situation économique actuelle du pays. La question de la pénibilité de la tâche, la prime de ruralité, l'intégration d'une catégorie d'enseignants... constituent les points les plus épineux. Mais dans ce sens, les autorités assurent qu'il y a eu un accord pour intégrer jusqu'à 4.000 suppléants sur trois étapes. Cette année en est, justement, la dernière. C'est pourquoi, du côté de Bab Bnet, on est étonné de l'attitude persistante des syndicalistes de chercher à tout prix l'escalade dans des moments très délicats, d'autant que l'année dernière, on avait assisté au même scénario (avec une grève le 24 avril 2013 et une autre les 15 et 16 mai avec en sus une menace de grève administrative). Une menace de grève au cours du mois de mai est d'ailleurs, déjà, projetée. Elle serait suivie d'une grève administrative s'il n'y a pas de négociations et de résultats. L'agenda dressé par la commission administrative sectorielle de l'enseignement de base, qui s'est réunie en mars dernier, prévoit une longue liste d'actions de protestations. Pour le syndicat général de l'enseignement de base, c'est le seul moyen de pousser le ministère de l'Education à entendre les demandes des instituteurs. Taux de participation élevés Le syndicat général de l'enseignement de base annonce sur le site de l'Ugtt des taux de réussite de la grève tournant autour de 90%. Tunis 92%, Ariana 97%, Ben Arous 95%, Nabeul 85%, La Manouba 90%, Zaghouan 90%, Bizerte 80%, Sousse 90%, Monastir 87 %, Mahdia 90%, Sfax 97%, Tataouine 75%, Kébili 98%, Béja 97%,Gabès 90%,Gafsa 95.48%, Kasserine 90%, Kairouan 84.84%, Le Kef 97%, Jendouba 68.91%, Siliana 98%,Tozeur 99%,Sidi Bouzid 98.56%.