L'impératif de dépasser les conflits partisans et idéologiques quand il s'agit de sécurité nationale Les participants au séminaire sur le terrorisme et la contrebande, organisé samedi à Monastir par l'Association des anciens officiers de l'Armée nationale et le Forum de la connaissance et de la démocratie, ont appelé à l'organisation d'un dialogue stratégique national sur ces deux phénomènes. Mahmoud Mzoughi, colonel-major à la retraite et président de ladite association, a souligné, dans une déclaration à l'agence TAP, l'impératif d'associer le gouvernement, les partis politiques et la société civile à ce dialogue, afin d'en sortir avec des recommandations et un plan d'action consensuels. Il a, en outre, insisté sur la nécessité de «dépasser les conflits partisans et idéologiques quand il s'agit de sécurité nationale» et d'«élaborer une stratégie sécuritaire nationale pour combattre le terrorisme». Les participants au séminaire ont plaidé en faveur de la neutralité de l'appareil sécuritaire et de la mise en place d'une stratégie d'Etat claire qui ne varie pas en fonction des gouvernements. Ils ont également appelé à promouvoir davantage les appareils défensif et sécuritaire, à assurer la protection légale de leurs membres et à construire une relation de confiance entre les citoyens et ces appareils. L'accent a particulièrement été mis sur l'impératif d'enrayer la contrebande pour combattre le terrorisme. Aussi, les participants ont-ils mis en exergue l'importance de promouvoir le service national «qui constitue une exigence constitutionnelle, énoncée dans l'article 9 de la Constitution», de dynamiser le rôle de la société civile dans la conscientisation des citoyens et de bien définir le rôle des mosquées qui doivent répondre à des lois et réglementations permettant de combattre le fléau du terrorisme. Le colonel-major à la retraite Mokhtar Ben Nasr a, pour sa part, souligné que le terrorisme cherche à répandre la peur et l'horreur parmi la population pour effriter la société et paralyser l'Etat. «Plusieurs études ont confirmé l'existence d'un lien étroit et historique entre la contrebande, le terrorisme et le blanchiment d'argent», a-t-il fait remarquer.
