Par Foued ALLANI Ils sont les champions de l'imposture et ils ne sont pas près de se défaire de ce statut. L'imposture sous toutes ses coutures, sans vergogne. Utilisant tous les moyens, même ceux basés sur la violence avec ses multiples formes, les sionistes continuent ainsi, et dans l'impunité totale et la complicité criminelle des grandes puissances, de bafouer le droit international et les grands principes universels, avec comme résultat une tragédie humaine qui dure depuis plusieurs décennies. Cette tragédie ou catastrophe appelée par les Palestiniens et tous les Arabes «Nakba» est en fait la partie visible d'un monstrueux iceberg du nom de «sionisme mondial». Elle «inaugure» la naissance le 15 mai 1948 d'un soi-disant Etat, qui s'adjugea le nom d'«Israël» créant ainsi un dangereux amalgame entre textes sacrés (Bible), légendes, contre-vérités, règlements de comptes, visées colonialistes, chantages et coups bas. Entité qui a vu le jour en semant partout la terreur et en massacrant des populations entières vivant depuis des dizaines de siècles sur la terre de leurs ancêtres sans discontinuité aucune et souvent en justifiant de contrats hérités de père en fils ou en les chassant de chez eux (760.000 à l'époque, 4,8 millions aujourd'hui) soit la population de quelque 530 villages. Soi-disant Etat parce que fondé sur le non-droit et la loi de la jungle et parce que jusqu'à aujourd'hui il déroge à la définition élémentaire d'Etat en droit international (territoire-peuple-gouvernement), l'«Etat sioniste» n'a en fait pas reconnu ses frontières «officielles» découlant du plan de partage de la Palestine adopté le 29 novembre 1947 par l'ONU. Une décision caduque sur le strict plan juridique tout simplement parce qu'elle est en porte-à-faux avec les principes mêmes de l'ONU et qui en plus découle d'une résolution qui n'a aucune relation avec les statuts de l'organisme onusien. Il s'agissait tout simplement d'une entorse grave, scandaleuse, honteuse, monstrueuse et inadmissible au droit international. Pire, un crime contre l'humanité, le peuple palestinien, les pays limitrophes, le monde entier et même l'Histoire. Comble de l'imposture, le 15 mai est pour les sionistes la «fête de l'indépendance» alors qu'ils étaient un patchwork d'immigrés, de gré ou de force qui n'avaient aucun lien de près ou de loin avec la Palestine. La Nakba est en fait mondiale puisqu'elle a inauguré l'ère de la délinquance internationale exercée par une entité créée illégalement par l'ONU et qui paradoxalement ne s'est jamais conformée à aucune décision de l'organisation internationale, bafouant droits de l'Homme, droit international, droit de la guerre et violant même les lieux sacrés. Nakba parce que cette entité belliqueuse et sanguinaire, dont la population est hyper militarisée et l'idéologie officielle est expannsioniste, qui se fait appeler «Israël» a toujours projeté d'agrandir les territoires qu'elle cherche à contrôler et à s'accaparer les ressources des pays voisins (hydrocarbures, terrains, eau...). Qualifié à juste titre et par plus d'un parmi eux, d'Etat de l'Apartheid, l'Etat sioniste est en fait la gangrène de toute la région stratégique et regorgeant de richesses où elle règne en gendarme, aidée en cela par plusieurs puissances dominées par le sionisme mondial. Formant près de 30% de la population de cette entité, les Arabes sont considérés comme des citoyens de seconde zone. Ils ont commencé depuis ces dernières années à exprimer plus clairement leur ras-le-bol. Ils étaient près de 10.000 à manifester il y a quelques jours pour dire à tous ceux qui s'élèvent contre l'injustice que la Nakba est une plaie encore béante et qu'aucune réconciliation, aucune paix, aucune stabilité n'est envisageable «sans le droit au retour des réfugiés» et sans l'acceptation par ladite entité de toutes les résolutions de l'ONU en évacuant les terres qu'elle occupe depuis 1967 et en reconnaissant l'Etat de Palestine dans ses frontières d'avant cette date et son droit à jouir de tous ses droits et à vivre en paix d'une façon durable.