On attend des décisions fermes et courageuses... Les responsables bizertins, qui n'ont pas beaucoup bougé au terme de l'exercice 2013-2014, ont vite fait de se réunir pour anticiper sur d'éventuelles critiques désagréables de la part des supporters, lors des comptes. Déjà, à l'issue de cette première réunion, tenue en début de semaine, on a appris qu'il a été décidé de créer de nouveau le poste de directeur sportif voulu par le large public cabiste. Mais alors, pourquoi s'est-on séparé de Mahmoud Ouertani (bien qu'il ait plutôt le profil d'un directeur technique) il y a un peu plus d'un an ? Est-ce la raison qui a pris le dessus ? Et pourquoi s'entête-t-on à retenir le porte-parole du CAB après qu'il ait présenté sa démission sous la pression des fans nordistes ? Tant qu'on y est, pourquoi ne rappelle-t-on pas le préparateur psychologique après l'avoir remercié ? Trop de cacophonie... Le CAB a besoin de repartir, pour la nouvelle saison, sur des bases solides. Et cela passe obligatoirement par un remaniement significatif et sérieux du comité directeur avec des personnalités influentes, charismatiques en rapport avec l'image du club phare de la région de Bizerte. Au CAB, on a besoin de s'écouter, d'échanger les avis, de consulter ceux qui sont passés par là. Bref, les décisions doivent être prises d'une manière collégiale. Il est temps de se rassembler, main dans la main, pour redonner à l'équipe «jaune et noir» la place qui est la sienne. Il est sûr que le club nordiste est dirigé de main de maître par son président, le seul pourvoyeur de fonds. Mais celui-ci a besoin d'être soutenu, car il ne peut continuer à agir en solitaire, sinon on reproduira les mêmes erreurs du passé. Objectifs : faire un choix ! Force est de reconnaître qu'on est face à un dilemme. Ou on continue de vouloir jouer pour remporter des titres avec des moyens limités, ce qui relève de l'impossible dans les conditions actuelles. Dans ce cas, on trompe le public. Ce serait encore plus catastrophique si on venait à laisser «filer» Ben Mustapha, Rjaïbi, Yussofo et Mathlouthi! Le CAB ne relèverait plus alors la tête. Ou on se contente d'un classement honorable — une 3e, une 4e ou une 5e place— qui permettrait aux Cabistes de disputer éventuellement la Coupe de la CAF, la Coupe arabe et faire de la Coupe de Tunisie un objectif prioritaire. Tous ces choix, aussi variés soient-ils, appellent à une mobilisation, les équipes concurrentes devenant de plus en plus ambitieuses... Et c'est légitime !