La Corée du Sud en sera au Brésil à son 9e Mondial. Excusez du peu! 55e au dernier classement mondial de la Fifa, la Corée du Sud prépare au centre national de football de Paju, au nord de Séoul la 9e campagne de Coupe du monde de son histoire. Cette mise au vert entamée le 12 mai va se poursuivre à Miami, aux Etats-Unis, où l'équipe asiatique disputera le 9 juin un match amical contre le Ghana. Versée dans le Groupe H du Mondial, elle sera opposée au 1er tour à la Russie le 18 juin, l'Algérie le 22 et la Belgique le 26. L'intérêt du test de ce mercredi pour la bande à Hong Myung-bo consiste en une parfaite ressemblance du foot tunisien et celui algérien. Le sélectionneur des Diables Rouges a déclaré aux médias locaux qu'il aimerait gagner ce test pour faire plaisir aux supporters s'agissant de la dernière sortie à domicile avant l'expédition mondialiste. «Bien que nos joueurs ne soient pas à cent pour cent de leurs moyens, nous voulons offrir une victoire à nos fans avant de nous rendre à Miami», a-t-il insisté. Le défenseur de Queens Park Rangers, Jun Suk Young a été le dernier à rejoindre dimanche dernier le groupe. Sa participation ce matin est incertaine : «D'abord, il faudra voir ses dispositions physiques avant de prendre une décision à son sujet», avertit le patron des Guerriers Taeguk, Hong Myung-bo, qui détient le record de sélections en tant que joueur (136). Les observateurs locaux ont critiqué avec véhémence le choix de la liste des 23 pour le Mondial, notamment le fait de retenir l'ancien monégasque, Park Chu-Young alors qu'il est blessé. Cette liste constitue un mélange de joueurs locaux et de pros d'Europe. Ces derniers sont au nombre de neuf, tous évoluant soit en Grande-Bretagne (Queens Park Rangers, Bolton Wanderers, Sunderland, Watford, Cardiff City), soit en Allemagne (Mayence, Leverkusen, Augsburg). Demi-finaliste du Mondial En réalité, pour les Coréens, aller en Coupe du monde ce n'est plus vraiment un exploit, puisque leur première présence remonte à l'édition 1954, en Suisse. Ils allaient pourtant devoir patienter une éternité, 32 bonnes années avant de retrouver le Mondial en 1986, au Mexique. Depuis, ils n'ont plus manqué une seule édition. Mais c'est surtout la coupe 2002 qu'ils coorganisèrent avec le Japon dont les citoyens du pays du Matin Calme gardent le meilleur souvenir, conduits par le vieux manitou néerlandais Guus Hiddinck, les Tigres d'Asie étaient allés jusqu'en demi-finales où ils tombèrent devant l'Allemagne non sans avoir éliminé auparavant l'Espagne et l'Italie. Cette performance reste, d'ailleurs, le haut fait d'armes de la Corée du Sud, à côté de sa double couronne en coupe d'Asie des nations (1956 et 1960). Mais depuis, les temps ont changé. Pour aller au Mondial brésilien, la Corée du Sud a dû attendre la dernière seconde des éliminatoires asiatiques. Seule une meilleure différence de buts par rapport à l'Ouzbekistan (+6 contre +5) lui permet d'effectuer cet été le voyage de Rio. Une sorte de petit miracle. Mais, on le sait, l'appétit vient en mangeant. Les coéquipiers de l'attaquant de Mayence (Bundesliga 1), Koo Ja-Cheal, croient en leurs chances dans une poule assez équilibrée. Le statut d'outsider leur convient du reste parfaitement.