Les multiples corps du secteur culturel observeront une grève de trois jours, les 11, 12 et 13 juin, a annoncé le Syndicat général de la culture relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), dans un communiqué publié hier. La décision de grève qui sera observée au siège du ministère de la Culture vise à «défendre les revendications légitimes» formulées dans la motion des professionnels de la culture en date du 12 mai dernier, ajoute la même source. Dans une deuxième motion, publiée à l'issue de leur réunion du 28 mai dernier, les membres du comité administratif sectoriel du Syndicat général de la culture ont dénoncé «l'indifférence et le laxisme du ministère de la Culture face aux revendications formulées et aux précédents accords convenus». Parmi les revendications figurent la publication d'un statut pour le corps administratif du ministère de la Culture et le refus de retirer la tutelle sur le musée du Bardo partagée par l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (Amvppc) et l'Institut national du patrimoine (INP, Tunis). Ils réclament également de renoncer à la proposition de céder au privé, sous forme de concession, l'exploitation des sites archéologiques et des musées. La liste des revendications comporte aussi la publication du règlement structurel de la Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT) ainsi que le statut des bibliothécaires et archivistes au ministère de la Culture. Selon la même source, il est question également de mettre en application l'accord sur la prime du travail à caractère culturel datant du 19 octobre 2011 et de régler la situation professionnelle des agents occupant des postes inappropriés à leurs qualifications. Le Syndicat général de la culture a appelé également à la mise en œuvre des accords conclus entre le syndicat de base du Théâtre National et son administration. Parmi les points soulevés, figurent également le souci de réaliser l'égalité des chances entre les différentes catégories du corps opérant dans le secteur culturel et de garantir le respect du principe de la transparence dans l'attribution des promotions.
