Le Syndicat général de la culture et de l'information a, dans un communiqué publié vendredi, reproché au ministère de la Culture de ne pas avoir examiné «les dossiers de corruption» dans les structures qui en relèvent, citant le cas de la Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT), mais aussi d'avoir exclu la partie syndicale des manifestations culturelles. Le syndicat a, dans ce communiqué, évoqué plusieurs revendications portant notamment sur l'accélération de la publication de la décision relative au retour à l'emploi des licenciés et le parachèvement de l'organigramme convenu. Par ailleurs, le syndicat a appelé à organiser des concours internes pour assurer des promotions en faveur d'un plus grand nombre d'agents et régler la situation du reste des agents temporaires. Parmi les autres revendications, le syndicat a mentionné la publication du statut régissant les institutions publiques opérant dans le domaine culturel. D'autre part, le syndicat a critiqué la méthode du ministère de la Culture quant au traitement du dossier de la Maison arabe du livre (dépassements et difficultés de gestion), qu'il a qualifié de «nonchalante». Dans le même cadre, les directeurs généraux des syndicats de base des bibliothèques publiques ont, à leur tour, publié un communiqué dans lequel ils ont condamné la politique d'ajournement et de marginalisation qu'adopte le ministère de la Culture à l'égard des structures syndicales. Le ministère, explique le communiqué, «n'a pas fait participer l'organisation syndicale et ses structures élues au sein du ministère aux concertations sur la création du conseil supérieur de la culture». Dans ce sens, le syndicat a fait part de son refus du projet du statut relatif à la gestion des délégations régionales «accaparé», selon ses dires, par le ministère.