La troisième commission de la Chambre des Conseillers a tenu, mercredi, une réunion au cours de laquelle elle a auditionné M. Ridha Chalghoum, ministre des Finances, dans le cadre de la discussion du projet du Plan de développement quinquennal (2010/2014). Les interventions ont été axées sur les objectifs fixés par ce plan, les équilibres financiers et l'évolution des cours de change. Dans sa réponse, M. Chalghoum a indiqué que ce plan de développement revêt une importance particulière dans la mesure où il coïncide avec le démarrage du programme présidentiel «Ensemble relevons les défis ». Il a relevé que la réalisation des objectifs de la stratégie de développement pour la prochaine période exige de l'ensemble des acteurs économiques un surcroît d'efforts sur la voie de la concrétisation des réformes engagées par le Président Ben Ali. Le ministre a fait savoir que la sécurité des équilibres financiers demeure l'un des fondements du développement durable et de la garantie de la souveraineté de la décision nationale, ajoutant que les résultats budgétaires enregistrés au cours de l'exercice 2009 constituent une preuve incontestable de la sécurité de ces équilibres. Il a souligné que la Tunisie est parvenue, en dépit de l'accroissement des dépenses de compensation consacrées aux hydrocarbures et aux produits de consommation de base, à limiter son déficit budgétaire aux alentours de 2,2% et à réduire sa dette publique de 61,6% en 2002 à 47,2% en 2009. M.Chalghoum a souligné que les finances publiques ont contribué, en cette période de crise, à la consolidation des efforts de développement, à travers l'appui apporté aux secteurs de production, le développement de l'infrastructure de base et de communication, outre l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. Le ministre a affirmé que le prochain quinquennat sera marqué par la consolidation du processus de réformes engagé dans le domaine des finances publiques, à travers la préservation de la sécurité des équilibres financiers et la réduction du taux de la dette publique aux alentours de 40,4% du PIB à l'horizon 2014. Sur un autre plan, le ministre a indiqué que le budget de l'Etat joue un rôle de premier plan dans la dynamisation du processus de développement à travers l'accroissement des dépenses de développement en vue de les porter à 26500 millions de dinars au cours de la période (2010-2014), soit une hausse de 54,3% par rapport à l'exercice précédent. Le ministre a précisé que la politique fiscale sera axée au cours de la prochaine période sur l'allégement de la pression fiscale au profit des citoyens et des entreprises à la faveur de l'élargissement de l'assiette d'impôt et l'amélioration du taux de recouvrement des impôts.