Si un accord n'est pas trouvé avec le gouvernement, ils menacent de ne pas enlever les ordures qui s'amoncellent depuis plusieurs jours sur les trottoirs et les chaussées Le conseil municipal de la ville de Tunis a été finalement annulé, hier, sous la pression des agents et des fonctionnaires de la municipalité de Tunis. Il était prévu, au cours de cette réunion, de discuter de différents points relatifs au budget de la mairie de Tunis, notamment l'enlèvement des ordures, la lutte contre les moustiques, la réfection de la voirie... Le maire de Tunis a dû se résigner à tout annuler. Les agents qui sont entrés en grève à la fin de la semaine dernière reprochent au gouvernement de ne pas avoir entendu leurs revendications. Hier, le grand portail habituellement ouvert de la mairie de Tunis a été fermé par les ouvriers et les fonctionnaires en colère qui sont restés devant la porte, refusant de regagner leurs postes. «Nous avons plusieurs revendications qui n'ont pas été entendues. Les conditions de travail sont mauvaises. Nous sommes mal payés. Certains d'entre nous se trouvent au plus bas de l'échelle et désirent améliorer leur catégorie», clame Walid, un ouvrier. Les agents en grève réclament une prime de 80 dinars, la tenue de concours internes afin d'améliorer leur grade, le dégel des promotions internes et la régularisation de la situation professionnelle de certains agents de la municipalité. «Beaucoup d'agents n'ont bénéficié d'aucune promotion durant des années. Nous voulons que notre droit à la promotion soit respecté et que la loi soit appliquée», ajoute Walid. Les agents de la propreté menacent de ne pas enlever les ordures et de poursuivre leur grève si un accord n'est pas trouvé avec le gouvernement. Quant aux habitants, ils doivent prendre leur mal en patience et attendre le dénouement du conflit qui oppose les agents de la municipalité au gouvernement. Depuis plusieurs jours, les ordures n'ont pas été enlevées et s'amoncellent sur les trottoirs, les chaussées...dégageant des odeurs pestilentielles. Et les grèves s'enchaînent à la municipalité de Tunis. Avec toujours ce même refrain: augmentez mon salaire et donnez-moi une promotion.