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Mais que font les maires ?
La vie dans la cité
Publié dans Le Temps le 07 - 04 - 2012

Prolifération des moustiques et des constructions anarchiques, multiplication des nids de poule, amoncellement des gravats
Les maires de nos villes et villages ont tous été élus lors des dernières élections sous l'ère Ben Ali et ils ont été maintenus en place en attendant des élections municipales qui tardent à venir…
En attendant ce jour, ils se contentent de gérer les affaires courantes, ce qui signifie souvent qu'ils laissent trainer les choses, en attendant d'être évincés de leurs postes. Même les taxes municipales sont impayées et souvent non réclamées, comme nous avons pu le constater.
Enquête dans un univers où tout est figé, où tout le monde attend que les choses se décantent…
Cela a commencé par une visite aux guichets des recettes municipales pour payer la fameuse taxe annuelle sur les habitations, car on n'a pas reçu ce petit papier depuis 2010 et on avait peur des surtaxes. Là, un fonctionnaire mal rasé et qu'on avait l'air de déranger nous a assuré « la municipalité ne nous a pas envoyé la liste des propriétaires dépendant de notre ville, donc on attend… De toute façon, il n'y aura pas de surtaxes, puisque ce n'est pas votre faute si vous n'avez pas payé. »
Ce retard dans le recouvrement de ces taxes pénalise cependant l'Etat et réduit les revenus de nos municipalités, les empêchant ainsi de gérer efficacement la cité. Résultat : les moustiques prolifèrent, les nids de poules se multiplient, les gravats s'amoncellent et les constructions anarchiques défigurent nos villes…
En outre, ces maisons bâties sans autorisation posent des problèmes d'infrastructures, notamment au niveau de l'assainissement, des câbles électriques mal branchés, les canalisations pour l'eau et le gaz, les chaussées, les trottoirs… Sans oublier l'aspect esthétique et les risques d'effondrement de ces maisons construites sans le plan d'un architecte.
Ces constructions anarchiques ne sont d'ailleurs que la partie émergente des problèmes de nos cités. Car il y a les gravats qu'elles occasionnent, et dont on se débarrasse dans le premier terrain vague non surveillé. Un ramasseur de ces gravats nous annonce du haut de son tracteur : « avant la révolution, on risquait de graves amendes si la police nous voyait en train de les décharger. Maintenant, on les déverse dans le premier terrain venu et personne ne nous contrôle. On n'a plus besoin d'aller très loin dans les décharges autorisées. Alors on en profite… »
Autre problème qui fait souffrir nos concitoyens et dont ils se plaignent souvent sur les ondes des radios : les nids de poules. Voici l'un des nombreux témoignages recueillis auprès des automobilistes : « j'ai changé deux fois mes amortisseurs en un an, sans compter les rotules et les roulements. Quand est-ce que nos responsables vont-ils s'apercevoir que les nids de poules ruinent les automobilistes et le pays tout entier, à cause de l'hémorragie de devises qu'ils occasionnent ? »
Et puis il y a le phénomène des moustiques qui sont devenus énormes, avec un appétit vorace et une agressivité inhabituelle. Les responsables de nombreuses municipalités ont beau prétendre organiser des campagnes d'éradication, les citoyens ne savent plus quoi faire pour se défendre contre ce fléau. Une dame raconte son expérience : « l'été n'est pas encore là, mais les moustiques occupent déjà les lieux. Ils s'immiscent dans le plus petit interstice et vous attaquent même si vous êtes réveillés. Quant aux insecticides, ils ont plus d'effets sur les humains que sur ces insectes… »
Et que dire des poubelles qui sentent mauvais, qui débordent les trottoirs et envahissent la chaussée, car elles ne sont pas enlevées assez rapidement dans certains quartiers. Une dame se plaint de cette situation en ces termes : « cette révolution devait être une grande opération de nettoyage, pour l'instant elle occasionne surtout des saletés. Mais que faites-vous monsieur le maire ? »
Le phénomène le plus inattendu dans ce laisser-aller général, c'est celui des chiens errants, devenus trop nombreux dans certains quartiers, où ils se reproduisent frénétiquement. Même remarque pour les chats, réunis tous les soirs autour des poubelles, avec souvent des gueules patibulaires. Ils passeront la nuit à se battre et à hurler, réveillant tous les habitants du quartier…
Avec l'arrivée de la saison estivale et touristique, il faut absolument trouver des solutions adéquates à cet ensemble de problèmes. Chaque responsable municipal doit mener à bien sa mission, même s'il n'est pas assuré de se maintenir à son poste lors des prochaines élections.
Il y va de l'image de ce pays et de son avenir !
Yasser Maârouf
Kamel
Rzouga


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